Mercredi 15 octobre 2008 à 15:23


"J'lève mon verre
A ceux qui croient plus en rien
A ceux qui chaque matin
S'étirent dans le brouillard
Et piquent du nez dans un café noir
A ces aubes rouges rubis
A ces derniers levers de soleil sans prix
A ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain"

Shurik'N Je lève mon verre a l'homme



Je pleurs, je sourit. Je m'en sort et puis je tombe. Je parle trop, je ne dit rien.
C'est le grand brouillard. Il n'y a pas de futur, pas un gramme de courage. Le balotage dans le temps sans s'accrocher à rien sans attraper le moindre moment dans ma  petite mémoire abimé. C'est l'effort surhumain de sociabilité, et l'écroulement sur le lit en arrivant. Si le "je" disparait c'est qu'il n'y a plus de moi. Il n'y a plus personne. Plus de père, plus d'elle... Plus aucun model aucune voie aucun livre aucune parole qui guide aucun signe aucun sentiment. Le soleil chauffe, le chat ne veut pas de caresse, la femme de ménage m'a devancer... Le monde semble tourner très bien tout seul. Cest presque s'il n'expulse pas le peu de "moi" qu'il reste. Se taire, parler? Vivre le mal ou le mettre dans un coin?
Elle était la seule a arrivait a aider vraiment en profondeur dans ce genre d'impasse. Elle n'est plus la pourquoi s'obstiner, pourquoi la regretter encore. Assumer, grandir, évoluer...
"I kissed a girl" a la radio et des souvenirs américians tord le coeur mais rend le silence dans ma tête. Arriver du moi... Retrouver le moi juste le temps d'une chanson. Les images se frait un passage douloureux. Ca demande toujours autant d'éffort. Le corps tremble tout entier, je me recroqueville en boule dans mon lit.
Foutu radio. Déjà la chanson s'arrete et mes tremblemant s'arrete aussitôt. Laissant un corps sans moi vider, fatiguer, désabuser, décharner, effrailler, mort.



[Cette après-midi j'ai laisser la course au devoir. Demain début des cours à 13h. Mes doigts se posent sur le clavier jaunit par le temps de mon vieux piano usée. Comme toujours mon père s'est enfuit. Je ne retiens même plus les prétexte. Il me détruit moins quand il est loin. La maison dans un silence qui ferait peur aux morts. Mes doigts glissent contre les touches froides et lisses. La mélodie tue le silence. Elle s'envole et me fait disparaitre. Je suis musique, mon corps est piano et mon ame s'envole a chaque note. Il n'y a plus de temps, plus une pensée, plus une fraction de rationnel. Mes sentiments se concentrents ou bougt de mes doigts et se traduise dans une frénésie musicale. Comment ai-je put éviter autant de temps la musique?]

Manon*

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