Mercredi 22 octobre 2008 à 21:49


"Ne projette rien, accepte la réalité en prenant le moins
de coups possible et affirme toi sans regret(s)
de ce que ta vie aurait pu être."

Elle

Ma mère me déçoit.
Elle ne me décevait plus parce que j'avais cesser d'y croire. Il me suffit d'une amélioration et d'un soupçon d'espoir... et une grande solitude chez mon père. C'est un silence de mort qui règne entre nous. Le lien immense qui nous unissait pour le pire comme le meilleur est brisé et les lois de la gravité nous distance de milliards de kilomètres. Alors je m'accroche a l'espoir de ma mère, on change d'objectif, parce que j'ai besoin d'eux alors que depuis trois ans je joue l'autre rôle, et que je n'en peut plus d'être responsable. J'arrive et ma mère recommence avec ses câlins qui me raidisse. "Alors le lycée?". Déjà j'ai abandonner la partie "toujours pareil" et je rentre dans ma chambre. Elle ne me lâche pas d'une semelle, comme d'hab'. "Et tes notes en anglais ça a progresser?" Aller... encore mon père qui cafte. "Non". L'air déçu. Elle s'en va. Un gros soupir. Le téléphone sonne. Elle "s'énerve" contre la maif pour son scooter. D'une mauvaise fois qui lui ai bien propre et qui coupe toujours avec ses contradictions inombrables qui la laisse comme une idiote qui avait cru dire quelque chose de cohérant. Mon exaspération est a un niveau pas souvent atteint. Je rentre chez mon père... si si dès fois il est là! Mais au téléphone biensur. "Papa ou tu a mis le cable pour Aline elle attend dans la voiture" "Oui attend, (en reparlant a son intérlocuteur) non non c'est juste ma fille qui veut un truc mais ca attendra je te parle". Bon... "Maman reviens demain!" Je file dans ma chambre. Encore des choses que je ne lui dirais pas. Encore des choses sur lesquels on aurait délirer avant. La je suis douché par son attitude, je n'ai même plus la force de lui dire mes exploits farfelus pour draguer mon prof d'éco. J'ai relu une de Ses lettres elle disait en parlant de mon père "tu veux qu'il soit, il veut que tu soit, mais vous ètes!" Aujourd'hui on est plus rien. On attend plus rien l'un de l'autre. Pourtant comme je l'ai aimer mon père, comme j'ai été blesser par lui, comme je me suis battue pour lui, comme il me facinait, comme il était fort et beau, comme il me protéger de tout quand j'était petite. Quand j'y pense et que je le voit mort par sa propre dépression qu'il ne veut pas voir, quand je l'entend me rabaisser constament, quand il me fait voir comme je suis nul d'être aussi sensible je me demande si c'est bien le même père que j'ai en face de moi. Je suis pomé. Je n'ai pas de repères. Je n'ai même pas le courage d'aller aux états Unis a Noël tellement l'idée me fait peur. J'ai peur d'être confronté a celle que je suis là-bas. A celle que j'étais?
Je ne trouve pas le temps de faire du piano. La sensation d'évasion me manque. Je serre mon livre actuel "Les hauts de Hurle Vent" tout vieux avec les contours noircis par les années, tout droit ramener de le bibliothèque de mon chalet. Je fait glisser les pages contre mon pouce pour sentir mieux tout les aromes de temps, des odeurs de greniers, des vacanses, l'enfance, les vieilles poupées, la machine a coudre des arrières grandes tantes... Jean Jacques Goldman qui chante à la radio et la c'est le souvenir de père qui se fait le plus présent. C'est l'été, Le CD préféré de mon père coule doucement dans les bafles de la cuisine, c'est la préparation de la soupe au pistous, mon père chante, on rit, on rit beaucoups, on échange des idées, les odeurs du pistou dans toute la cuisine, la table de la terrasse prète pour aller manger au début de la tomber de la nuit, la fraicheur du soir et les grillons qui chantent pendant qu'un petit chat joue a l'acrobate dans l'arbre d'en face et nous fait rire de plus belle.
Tu me manque papa.

Manon*

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