manon - Ecoutez d'où ma peine vienthttp://manon.cowblog.fr...CowblogfrThu, 14 Apr 2016 17:14:04 +0200180http://manon.cowblog.fr/six-ans-plus-tard-3276132.htmlSix ans plus tard...
Voilà déjà plus de six ans que ce sont produits ces deux semaines hors du temps. Que s'est-il passé depuis ? Tellement et rien à la fois... J'ai toujours le cœur serré de relire ces pages de mon journal et particulièrement la dernière phrase d'Hassan : « A bientôt ». Cet espoir s'est transformé en un « adieu ». En rentrant en France tout s'est compliqué pour moi. J'ai supplié mes parents de repartir, de retourné au Maroc. Mes parents ont refusés. Particulièrement mon père fut prit d'une peur panique à l'idée de voir sa fille de 17 ans, partir seule dans un pays qu'il ne connaissais pas. Devant une réaction aussi négative et violente je n'ai pas osé leur expliquer l'amour sans fin que j'avais pour Hassan. Je savais que mes parents auraient crut que j'étais aveuglé par l'amour, que j'avais perdu le sens du jugement. Seulement ils n'étaient pas née de la dernière pluie et on bien compris que mon acharnement à le retrouver n'était pas le fruit d'une simple amitié. Malgré leur intuition le silence persista. Personne ne vint me demander plus de détail sur Hassan, notre histoire, notre amour. Mes parents d'apparence si tolérant, ouvert à l'autre, et qui m'avaient éduqué dans l'amour de l'autre se sont transformé sous mes yeux. Particulièrement mon père, ce qui m'a énormément déçu, et blessé au plus profond de mon être. Il me martelais le cerveau de propos horribles :
  • Il n'est là que pour ton argent.

  • Il veut se marié avec toi pour obtenir la nationalité française.

  • Si tu va la-bas il va te prendre ton passeport pour que tu ne puisse plus partir et te vendre comme prostitués.

Et sans doute d'autres atrocités que je n'ai pas mémorisé. Encore aujourd'hui ces phrases me font souffrir, j'en tremble de la tête au pied rien que d'y penser. Ils détruisaient notre histoire, ils me torturaient l'esprit en y insufflant le doute de ce que j'avais vécu. Ils modifiaient tout pour le rendre manipulateur, menteur et moi une pauvre gourde trop jeune et trop insouciante pour comprendre que je m'étais fait avoir. Personne n'a eu confiance en moi, en mon jugement. Personne n'a voulu écouté qui étais Hassan, personne n'a voulu entendre notre histoire. Je suis donc rester dans le silence pesant de ma famille. Par les propos blessants de tous, mes amis, et ma famille, j'ai fini par avoir honte de notre histoire car tout le monde y voyais le mal tandis que j'y voyais les plus beaux instants de ma vie. J'ai fini par ne plus oser en parler, à choisir mes mots avec précautions les rares fois où j'avais à parler de lui. Tout le monde autour de moi à fini par oublier Hassan, comme si il n'étais dans mon cœur finalement qu'une amourette vite oublié. Plus personne n'en reparla. Il tomba dans l'oubli... sauf pour moi. On m'a interdit d'y retourner. Aline a tenté une fois de refaire un groupe pour que je puisse le revoir mais à fini par abandonner, sans doute sous la pression de Papa j'imagine... Je ne le saurais jamais. Moi même j'ai eu des moments de doute sur Hassan à force d'entendre tous ces propos, seul mes souvenirs et ce récits me permettais de me rappeler la véracité de ce que l'on avait vécu. Comme on le lit dans les articles de mon blog j'ai aussi détesté mon père qui est pourtant la personne que j'aime et que je respecte le plus au monde. Même encore aujourd'hui et pour le reste de ma vie je pense qu'une partie de moi le détestera toujours très profondément pour ça. Lui qui a perdu l'amour de sa vie, Fabienne, me privais du mien et j'ai beaucoup de mal à accepter qu'il soit l'acteur de ce malheur. Je comprend sa décision, qu'il a fait en tant que père protecteur et non par manque d'amour mais il n'imagine pas le calvaire et la souffrance que j'endure depuis maintenant plus de 6 ans.

J'ai fini par plier à leurs volontés. J'ai arrêté de me battre pour repartir. Décevoir mes parents et plus que tout mon père me faisais souffrir, j'ai donc abdiqué devant leur volonté. Pour eux. Mais son absence est resté intact, mon amour pour lui aussi. Son image me poursuivais partout. Je le voyais dans la lune, je le voyais dans mon médaillon, j'entendais sa voix dans LaFouine etc... J'avais une bague lors de ce voyage que Maman m'avais donné, une bague avec des symboles bretons dessus qui ressemblent étrangement à un symbole berbère, celui du voyage. On en avais parlé avec Hassan. Cette bague à vécu cette aventure à mon doigt tout le long du voyage. Je ne l'ai depuis jamais quitter. Un peu comme une alliance, qui me rappel qu'une partie de moi appartiendra toujours à lui. Je pensais que le temps allais effacer les choses. Je pensais qu'en aimant de nouveau, en me faisant une nouvelle vie, en me mariant, j'allais finir par l'oublier et ne plus l'aimer. J'aurais alors put enlever cette bague de mon doigt. Je n'ai jamais réussi pour l'instant car une part de moi l'aime et je pense l'aimera toujours. Une partie de moi est et restera à Hassan. Comme je l'ai raconté dans mon blog de faisais la  nuit toujours le même cauchemar. Souvent je me réveillais en pleurs, parfois en me souvenant du cauchemar, parfois par bribes et parfois sans aucun souvenir. Il persistais pourtant à chaque fois cette impression de ne plus pouvoir respirer, je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer et j'avais comme un poids de plomb sur la poitrine. Je m'endormais avec le portable dans la main en mode vibreur pour être réveillé si jamais il m'envoyais un texto ou si il m'appelais sans pour autant réveiller mon père par la sonnerie du téléphone. Le plus beau souvenir de ces moments resta la fois il m'appela en fin de soirée pour me souhaitais un bon anniversaire. Je m'étais endormit triste de ne pas avoir eu de ses nouvelles et je m'étais réveiller quelques heures après pour entendre sa voix douce et tendre. C'était un moment parfait. Je porte également souvent encore mon médaillon, un peu comme un porte bonheur et mon chèche. Je les met quand je manque de confiance en moi, quand j'ai peur où lorsque je dois passer un examen. Je le sent alors près de moi et ça me donne la force de me surpasser. Les premières années ont étés particulièrement difficiles, surtout depuis que David est arrivé. Étant célibataire je pouvais me permettre d'espérer un miracle pour que l'on puisse se retrouver, je pouvais l'appeler, lui envoyer des messages etc... Puis David est arrivé et je suis sincèrement tombée amoureuse de lui. D'une manière totalement différentes mais réel et sincère. Je me dit souvent dans ma tête une phrase qui est totalement vrai dans mon cœur : Hassan est l'amour de ma vie, David sera l'homme de ma vie. Du moment que nous avons commencé notre histoire avec David ce fût très compliqué car Hassan étais comme un fantôme flottant dans notre couple. Il m'envoyais parfois encore des messages qui me déchirais le cœur. Je m'en voulais de lui répondre mais c’était vital. J'avais besoin juste de savoir qu'il allais bien, qu'il étais en bonne santé. Ce qui me faisais tenir c'est qu'il était vivant quelque part sur ce globe. J'étais terrorisée à l'idée qu'il pouvais lui arriver malheur et je ne soit même pas au courant. J'ai tenté de lui faire comprendre que maintenant j'étais avec quelqu'un et que je devais avancé mais que je voulais continuer à avoir de ses nouvelles, en tant qu'amis si on veut. Seulement il l'a prit très mal et à prit la décision qui s'imposait : ne plus se parler. Mais rien n'y à jamais fait, la blessure est toujours présente. C'est comme un processus extrêmement long de deuil. L'idée de ne plus jamais le voir, de me dire que je ne saurais jamais ce qu'il serais advenu de nous est extrêmement dur à accepter. Cet état des choses m'a beaucoup bloqué pour avancer dans ma vie. J'étais comme dans un brouillard pendant plusieurs années, mon esprit refusais d'avancer, de grandir, de finir des études. Je ne comprenais pas trop à l'époque pourquoi. Je me battais contre moi même sans succès. Avec plus de recul maintenant je sais pourquoi : chaque pas en avant m'éloigne de cette histoire que je ne vivrais jamais. Et c'est effrayant et surtout douloureux. Je m'enfermais dans ce brouillard, tel un fantôme pour ne pas ressentir la douleur et le manque. Je travail pour essayer malgré tout d'avancer mais malgré les années chaque pas reste douloureux. Mon mariage prochain me remplis de joie et de bonheur pourtant une petite voix au fond de moi crie toujours « et ton mariage avec Hassan, ça aurait étais comment ? ». J'imagine que lorsque je verrais mon premier enfant, une petite voix au fond de moi ne pourra s'empêcher d'imaginer qu'elles seraient les traits du petit si il avait été d'Hassan... La seule chose qui me rassure c'est qu'avec les années ces moments de mélancolies ou de manque se font de plus en plus fugaces. Je crois que je suis séparer en deux parties, la partie qui rêve encore que leurs histoires est possibles et ne veut donc pas avancer vers un autre avenir, et la partie plus réalise qui est heureuse de l'homme et l'avenir qu'elle a et veut avancer. Au fils des années, la première perd du terrain sur la deuxième...   Il y a quelques années Hassan serait venu devant ma porte je serais partit avec lui. Aujourd'hui je sais que c'est David que j'ai choisit. Il m'a donné tellement depuis 5 ans... Je sais que je peut passé une magnifique vie à ses côté, je n'en doute pas un instant. Je suis la veuve, non d'un homme, mais d'une histoire avortée.

Hassan restera à jamais une bulle de bonheur dans mon cœur, le souvenir qui tien chaud au cœur pour les jours solitudes. La preuve que le véritable amour, le plus pur, le plus fort, celui qui déplacerais des montagnes et surpasse les années, existe bel et bien. C'est mon joyaux personnel, celui dont tout le monde ignore l’existence qui me réchauffe autant qu'il me fait souffrir. Pour rien au monde cependant je ne voudrais l'effacer ou ne jamais l'avoir vécu. Il reste encore, 6 ans après, le meilleur vécu de ma vie. J'ai du mal à vivre pleinement ma vie et à être heureuse depuis lors, comme déconnecté de ce monde, comme si une partie de moi était toujours accroché la-bas mais j'essaie de changer cet état des fait. Je dois accepter cette vie et faire mon deuil de celle dont je rêvais. Il paraît qu'il n'a toujours pas trouvé quelqu'un avec qui se marier, j'espère sincèrement qu'il la trouvera et qu'il sera heureux. Je lui souhaite le meilleur sachant que je ne peut être cette personne.

Étant née d'un couple n'étant pas amoureux l'un de l'autre mais plutôt se portant une grande affection diront-nous, je me suis construite une idée fausse de l'amour. J'étais ballotté entre l'image édulcorée des Disney ou des films et la tristesse du couple que j'observais chez mes parents. Ne pas être le fruit d'un amour passion m'a profondément marqué dans ma construction personnelle. J'ai fini inconsciemment par espérer vivre un jour un amour pur et puissant pour être sur qu'il existe et qu'il n'est pas la chose pathétique que j'ai observé chez mes parents. Vivre ces instants inoubliables avec Hassan a également confirmé en moi l’existence de cet amour et ça m'a soulager étrangement d'un poids.

Il a su également insuffler un peu de confiance en moi. J'étais à l'époque au niveau -1000 de la confiance en soi. On peut dire que je détestais tout chez moi, je n'étais pas sociable, bref la torturé. Son regard, ses gestes et son amour m'ont montrés qu'il y avais quelque chose en moi qui pouvais d'être aimé. Lorsqu'il s'énervais quand je me dénigrais me rappelais qu'il m'aimais toute entière, avec mes défauts et que dénigrer ce qu'il aimais le faisais souffrir.

Finalement moi qui ne voulais pas vivre avec des regrets, avoir abandonné le combat pour le retrouver restera le plus grand regret de ma vie. Si c'était à refaire je trouverais un moyen de le revoir. J'ai toujours l'horrible sentiment de l'avoir abandonné. Lui n'a pas manqué à sa parole, depuis lui je n'ai plus jamais ressentit la solitude. Par la pensée il a toujours était avec moi, comme il l'avait prédit.

J'ai aussi la satisfaction, contrairement à mes proches qui se disent non-rascistes, d'avoir vue au delà des préjugés. J'ai aimé Hassan tout entier, avec sa religion, avec sa culture, sa couleur de peau et sa vision propre de la vie. Je l'ai accepter comme il étais, sans jugement ni volonté de le changer et de même pour sa part. C'est une magnifique histoire de tolérance en plus de l'amour.

J'espère avoir tord et qu'il a raison. Nous serions alors le jour de notre mort réunit pour l'éternité...

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3276132.htmlFri, 11 Mar 2016 17:58:00 +0100http://manon.cowblog.fr/six-ans-plus-tard-3276132.html
http://manon.cowblog.fr/poussiere-de-diam-s-3276131.htmlPoussière de Diam's

31 août 2009

Ma chère Adélaïde,

Ici commence une longue histoire que j'ai besoin de te raconter.

Nous sommes le vendredi 14 août 2009. Amable viens de nous laisser au grand et grouillant aéroport de Marseille. Dans quartes heures je serais enfin au Maroc, retrouver mon ami Yahya et ce pays qui me fait toujours autant de bien. 15 jours de pause, une parenthèse de vie que je souhaite salutaire. Comme toujours le trac me ronge le ventre et une part de moi me crie de rester. Je déteste les départs. « Partir c'est mourir un peu » cette phrase me caractérise parfaitement, au moment de partir c'est toujours une épreuve pour moi. On laisse toujours quelque chose derrière soi. Alors je me suis concentrée à ne plus penser à rien, fermer les yeux pour enfin rentrer dans l'avion, la boule au ventre. En arrivant j'ai cherché le visage amicale que j'attendais dans le horde de guide qui attendais leurs touristes, en vain. Au bout d'un moment j'ai bien dû admettre que le grand brun avec la pancarte Club Aventure était celui qui nous attendait. J’ai eu un dernier espoir fou, tandis que je me rapprochais de lui, en me disant que ce n'étais qu'un accompagnateur jusqu'à l’hôtel et que Yahya viendrais plus tard. Cette espoir fut vite détruit. Le jeune homme de 24 ans était grand d'une carrure légèrement musclé, habillé simplement d'un sarouel en tissus fin sombre et d'un tee-shirt moulant noir basic. On ne voyais pas son regard, j'arrivais à peine à voir son visage car il se cachais derrière sa casquette Nike visé sur sa tête. On apercevais seulement quelques mèches brun foncé en dépasser, signe qu'il avais les cheveux plutôt long et très raides pour un garçon. Il m'acheva lorsqu'il nous annonça d'une voix grave « C'est moi qui serais votre guide durant ces deux semaines ». On aurait dit qu'il était encore plus assommé que nous de la nouvelle. Ces premières heures, je ne l'aimais pas du tout. Il fuyais mon regard et semblait se la péter avec sa casquette tout le temps sur la tête comme un racailleux des cités. La nuit fut courte et j'étais déçue de ne pas voir Yahya. Au petit matin, j'envoyais donc un texto à Yahya pour savoir ce qui se passais dans le couloir entre la chambre et la terrasse de la piscine de l’hôtel Oudaya où l'on prenais le petit déjeuner.
http://manon.cowblog.fr/images/vueinterieure.jpg

A peine servit de « pain-crèpe » à la marocaine et installée à ma table, Hassan, mister casquette, sortit de la pièce du self service du déjeuner, le portable à l'oreille. Il s’arrêta sans s'en rendre compte près de ma table. Je ne comprend pas le berbère pourtant je sentais au son de sa voix de l'énervement et de l'incompréhension. Je sourit, étrangement j'avais compris que c'était Yahya. Hassan s'est approché de moi, l'air renfrogné, comportement que je n'ai pas compris et m'a donné le téléphone en me lançant d'une voix sèche : « C'est un guide qui veut partir avec vous ». Décidément ce mec m'énervais au plus au point ! Quel comportement odieux, j'étais contente de lui gâcher ses plans, je ne le voulais vraiment pas comme guide. Je lui ai arraché le portable des mains pour discuter avec Yahya. Malheureusement Yahya était malade, il avait des calculs rénaux et devais se faire opérer, il ne pouvais donc pas nous accompagner. Il m'assura que Hassan était un bon guide qu'il connaissais et qu'il avais choisit pour nous. Je fit une moue perplexe en observant Hassan tandis qu'il me disais cela, mais ne dit rien à Yahya pour éviter de lui faire plus de soucis qu'il n'était nécessaire. J'ai donc décidé d'être courtoise avec Hassan, pour mon pote, mais c'est tout. Je gardais mes distances car il m'insupportais ! Il restais toujours devant le groupe, à très bonne distance de tous le monde, ne souriais que rarement. Il restais la plus part du temps dans un mutisme total qui étais assez surprenant, il ne sortais de ses pensées que lorsqu'un touriste lui posais une question. Il n'étais pas méchant, ni désagréable mais il avais simplement l'air d'avoir envie d'être ailleurs. J'essayais donc de profiter uniquement de la beauté des paysages et de la bonté des gens mais c'était un peu triste sans personne avec qui parler, rire et profiter de tout ça. Cela dura les deux premiers jours. Lors de la sieste après manger je me suis écartée du groupe qui dormais comme des vieilles marmottes pour penser au calme, les pieds dans le ruisseau. L'eau a toujours était mon élément, un contact qui m’apaise. Au bout d'un moment, je sortit de ma bulle et vis au loin mister casquette, sous un arbre. Il avait aussi profité de l'instant pour être au calme visiblement. Je pensais que chacun resterais dans ses pensées et pourtant... 5min plus tard mon silence à dù le décider. Il s'est retourné vers moi et a crier pour recouvrir le bruit « Tu dors jamais durant la sieste ? ». Deux trois autres questions ont suivis du même ordre : « Pourquoi tu reste toute seule ? » « A quoi tu pense ? ». Questions que j'ai renvoyé à son propriétaire qui m'a renvoyé les même réponse que moi. Nous n'avions pas sommeil, n'arrivais jamais à faire de sieste et penser à la vie, l'avenir. Je ne sut pas dire à première vue si il était sincère ou si il se foutais de ma gueule mais sa répartie m'a plut. J'ai repensé à la veille où je l'avais aperçu seul, le regard dans le vide, comme je l'ai si souvent. Je me suis dit qu'il disais sans doute vrai. J'en avais marre de tourner en rond dans ma tête, de crier pour couvrir le bruit de l'eau, et son nouveau sourire m’accueillit comme une porte de sortie de quelques heures qui me paraissait sans fin. J'ai donc quitté l'eau familière pour m’asseoir à une distance raisonnable sur un caillou en face de lui. Lui étais assis en tailleur par terre, le dos contre le tronc de l'arbre. Les questions ont fusées très vite des deux côtés dans un joli feux d'artifice léger. Chacun semblais joyeux de ne plus être seul dans cette corvée de sieste. C'est à ce moment là que j'ai compris que je m'était totalement trompé sur la personne. Il ne se la pétais pas du tout. Il était tout le contraire, très timide et renfermé. J'ai vite vue dans son regard qu'il avait la même blessure que moi. Un écorché vif...Il était plutôt un enfant caché dans un corps d'homme, un peu perdu et triste. Je me suis tout de suite étonné à quel point nos discutions n'en finissais plus. Lui si réservé et silencieux avec les autres, était à ce moment là, avec moi, détendu. Il osais me parler de tout comme si l'on se connaissais depuis toujours. Même moi je me suis surprise à beaucoup parler alors que cela ne faisais que quelques minutes que l'on se découvrais. Je m'arrêtais parfois, par peur de l'ennuyer mais en le regardant je voyais ses yeux noisettes concentrée et attentif à ce que je racontais. Lorsque l'on as dérivé sur nos goût musicaux et qu'il m'a sortit tous les noms de groupes de rap que j'aime, j'ai vraiment crut que Yahya l'avais briffé avant ! Il n'y croyais pas non plus que j'avais ce genre de musique. Je suis donc aller prendre mon MP3 entre les siestards qui râlèrent à mon approche et redescendis pour lui faire écouter ce que j'avais. On passa le reste de la sieste à écouter et commenter les chansons. On aurait put rester une éternité la, a partager notre solitude en silence, deux drogués de musique que nous étions à nous shooter de La Fouine « Tous les mêmes ». Seulement les dormeurs se sont levés et le convois est repartis. Pourtant déjà le voyage avait un autre goût pour moi. Dans certaines attitudes il ressemblais à mon frère et il semblais trop meurtris pour que je ne veuille pas être à ses côtés. J'étais soudain moins tendu à son approche. Devant les autres il restais cet homme fermé, réservé et mystérieux, il rigolais parfois mais jamais franchement comme si quelque chose l’empêchais d'être bien. Pourtant lors de nos discutions il s’ouvrait et c’était alors un autre homme qu'on découvrais. Il étais alors souriant, et à l'aise. Cela, Nathalie, une amie que je me suis faite durant le voyage, l'a remarqué tout de suite, alors que moi, beaucoup plus tard. On parlais peu durant les marches, surtout lors des siestes et encore plus le soir. D'ailleurs le soir même après le repas, je me suis allongée sur la terrasse du logement où l'on étais pour observer les étoiles. Dans l'Atlas, sans pollution, elles sont toujours magnifiques à voir. Hassan ne tarda pas me rejoindre et déjà on pouvais sentir que quelque chose avais changé entre nous. Nous n'étions plus deux inconnus. On se comprenais déjà sans se parler. On resta un long moment comme ça, en silence, parfois interrompue de sa part pour me montrer les étoiles qu'il connaissais. Je ne saurais jamais si il les connaissais vraiment où si il en inventais pour m’impressionner !On étais simplement bien la, sans besoin de parler pour arrêter un silence pesant simplement parce que le silence entre nous ne l'a jamais étais.

Les pauses siestes sont vites devenu notre moment à nous. On passais beaucoup de temps à écouter de la musique à donner nos avis sur tel ou tel titre. Hassan passais beaucoup de temps aussi à me poser des questions. Il étais intarissable en questions à mon propos et écoutais toujours religieusement mes réponses. Je l'ai beaucoup charrié là dessus car c'était assez surprenant pour moi, la fille inconnu du fond de la classe d'avoir autant d'attention. En montant au refuge du Toubkal, il n'arrêtais pas de me questionnais sur ma fatigue, si je me sentais bien. Il était très drôle. Au bout d'un moment je lui ai demandé pourquoi il s’inquiétait autant pour moi. Toute cette attention me troublais, je n'avais vraiment pas l'habitude ! Il m'a répondu simplement « Tu est encore une jeune gazelle, une Tarbet, c'est normal que je te protège ». Cette phrase m'a touchée et ça était la première fois qu'il m'appela par ce qui allais devenir mon surnom : Tarbet. A la pause tous le monde s'est retrouver sur les pierres chaudes, autour du ruisseau, où tout le monde s'éclaboussent gentiment. J'ai rit et regardais vers l'endroit où Ibrahim cuisine. Hassan m'observais, comme toujours, et me sourit lorsque mon regard croisa le sien. Je lui fais signe de venir mais il n'osa pas. Il y avais trop de monde autour de moi pour se sentir à l'aise. La sieste arriva et je n'ai pas osé aller le voir, j'avais peur de l'ennuyer à force. Je me suis balader autour du camp pour me trouver un coin sympa. J'ai vue de l'autre côté de la rivière un rocher creusé par l'eau , au raz du ruisseau. On aurais une alvéole protégé du vent. Je m'y suis allonger avec le chèche en guise de couverture et je touchais du bout des doigts le ruisseaux coulant devant mes yeux. J'ai fermé les yeux et écoutais avec bonheur le bruissement de l'eau au contact du vent et de la roche. Je me rassure en me disant que si il as envie de venir, il viendra. Je ne sais pas combien de temps je suis resté les yeux fermés mais une chose est sûr lorsque je les ai ré-ouvert pour vérifier qu'il ne faut pas y aller, j’eus une surprise. De l'autre côté de la rivière, en haut d'un énorme rocher trônais fièrement Hassan, les yeux fixés sur moi, un léger sourire au lèvre, presque moqueur. Il me fait signe de la main qu'il faut y aller. J'avais le cœur en vrac qui cavale le marathon. Depuis combien de temps était-il la haut à m'observe ? J'avais honte. On repart pour la marche, Il me jeta un petit regard amusé, ça y est je suis sûr que je rougit. « Tu dors pendant la sieste tu as mentis ! ». Je me détend un peu :

« Fermer les yeux ne veut pas dire dormir », « Tu dormais » me répond-t-il avec encore plus d'amusement « Ah bon ? Combien de temps tu m'a observé? ». « Quelques minutes » me répondit le bougre très mystérieux. Un « Oh non » de honte m'échappe. Il éclate de rire en me voyant et je vois tout le monde sursauté et étonné de le voir comme ça ! Il reprend son sérieux et me chuchote sérieusement cette fois « tu dormais comme une Tarbet... ». Ça me laissa pensive jusqu'au campement. En arrivant au refuge nous avions tous installé nos tentes quand Hassan est arrivé pour poser la sienne. Il ne restais qu'une seule place de libre, à côté de la notre ! Je l'ai vue devenir confus à ne pas savoir si il devais oser venir là ou trouver une autre solution. Ça m'a fait intérieurement rire de le voir aussi gêné pour si peu. Je suis donc aller vers lui en l'aidant à poser la tente comme si de rien n'étais pour lui faire prendre conscience que ce n'avais aucune importance. Il étais si pudique et gêné, on aurais dit un petit garçon apeuré, c'était mignon. Tout en la montant on ne parle pas, c'était ça qui étais magiques entre nous, nous étions tellement reliées, comme connecté que parler étais presque inutile. Monter les tentes c'était notre moment à nous où on se retrouver après la journée entouré des autres. Là, on étais que tous les deux, et on savourais ça, c'était rare. Mais dès que ce moment fut passé, Nathalie me ramena à la dur réalité en venant me chercher pour se balader autour du campement pour se réchauffer car là haut il caille ! J'accepte volontiers, Nathalie je l'adore, discrète mais toujours là pour rigoler ou écouter quand on en as besoin, et d'une humeur joyeuse du soir au matin qui est contagieuse ! 34 ans et pourtant 20 dans sa tête, elle juste exceptionnelle. C'est la première à avoir compris notre petit manège, bien avant moi. Elle me parla un peu d'Hassan, elle avait du mal à comprendre notre relation. Je lui répondis en toute sincérité. Elle ne jugea jamais notre histoire et je ne la remercierais jamais assez pour ça. On parla également de nos vies en France. En remontant vers notre campement tout en papotant, je vois soudain Nathalie sourire et me chuchoter « Je ne sais pas si tu as remarqué mais il ne te lâche jamais du regard ». J'ai levé les yeux. Je vis Hassan qui nous suivais du regard, absorber dans ses pensée alors que ses amis autour de lui rigolent et parlent. « Je suis sûr qu'il se demande bien de quoi on est en train de parler » me chuchota Nathalie en rigolant tandis que Hassan me sourit, un peu anxieux, en voyant que je le regardais. Je fit mine de rigolais avec Nathalie pour faire comme si c'était sans importance mais ce regard me perturba et me toucha. J'aimais ce côté protecteur. Depuis le temps on aurait put croire que toutes ces attentions si intenses m'aurais mis la puce à l'oreille sur ses sentiments et pourtant... Non ! Chaque regard porté sur moi avec douceur, crainte ou protection m'étonnais et me laissais perplexe, comme si chacun étais le premier. Il m'étais impossible de croire que ce mystérieux garçon soit tombé amoureux de moi. Je sentais sa douleur profonde qui vibrais étrangement comme la mienne et cela me donnais envie d'être proche de lui, d'essayer de l'aider. Pour moi je voyais cela comme une très grande complicité pas plus.

Ce soir là nous sommes resté un long moment sur un muret à côté de nos tentes en silence en écoutant mon mp3. Je lui fit découvrir quelques chansons.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2382-copie-1.jpg

 

Il retenta de savoir pour mon médaillon et pour l’embêter je ne lui dis pas qu'il n'y avais absolument rien dedans. Quel grave erreur !

  • C'est ton copain c'est ça ?

Je ris

  • Non

Soudain il est devenu très sombre et cela m'a étonné. Je ne lui connaissais pas cet air et il m'a fait peur quelques part. J'ai effacé mon rire pour devenir grave moi aussi car je sentais que tout aller se jouer maintenant. Je ne sais pas pourquoi mais je le sentais que notre relation aller vers un point de non retour où il faudrait choisir entre l'amitié et l'amour.

  • Si.

  • Je n'ai pas de copain.

  • C'est impossible.

Je ne put m’empêcher de faire un petit sursaut sur cette phrase inattendu et de sourire.

  • Ah bon ? Et Pourquoi ça ?

  • Parce que c'est impossible, pas une fille comme toi...

    La j'étais désespérée... Je n'avais aucun intérêt, j'étais déprimée, avec cette blessure au fond de moi qui ne voulais pas partir. En France aucun garçon ne s'intéressais à moi. J'étais juste la torturée au fond le classe qui passais sont temps à noircir des tonnes de pages de dessins et de textes torturés.

  • Une fille comme moi... mais bien sûr, tu est aveugle ! Je n'ai aucun intérêt.

  • Ne dis pas ça !! Ne te dénigre pas comme ça c'est pas vrai !!

Là c'est lui qui avait du désespoir dans sa voix. Je compris que ce que je venais de dire l'avait profondément blessé. Il resta dans un silence pensif et je n'ai pas eu le courage d'ajouter quelques choses d'autres. Nous avions, je croit, tous les deux de quoi penser de cette discussion. Je sentais enfin l'attachement que Hassan avait pour moi, lui qui se battait comme moi contre la profonde blessure. Je sentais que quelque part j'étais son espoir, pour panser cette plaie et cela me faisais peur car je ne voulais pas lui faire plus de mal que de bien. C'est la première fois qu'il resta aussi muet et que le silence se fit lourd.

Le lendemain, on se leva tous tôt. C'était le grand jour. On allais enfin gravir ce pour quoi on étais tous là : le Toubkal, haut 4 167 m. Une des touristes Emilie et son homme n'ont pas put monter, ils avaient bu de l'alcool la veille en s’empiffrant de gâteaux gras, le jugement à étais sans appel vue l'altitude, ils ont vomi toute la nuit. Moi je me sentais étrangement bien, c'était mon but qui s’approchait, je m'interdisais d'abandonner maintenant. J'en rêver de réaliser cet exploit. La montée fut très éprouvante. La pente est raide et couverte de cailloux ce qui fait que lorsque l'on faisais trois pas, on reculais d'un pas à cause de l'éboulement des cailloux. Hassan étais devant, infatigable, Nat et moi étions côte à côte. Le moindre mouvement nous coupais le souffle, on ressentais les effets de l'altitude. On ne parla pas durant la montée, on étais tous concentré sur nous même pour tenir mentalement quand tout notre corps hurlais de s’arrêter, en manque d'air. Le mental est alors primordial et demande beaucoup de concentration pour tenir bon. Arrivée en haut, j'étais folle de joie de mon exploit et les quelques derniers mètres plats au sommet jusqu'à la point de fer, j'ai courut jusqu'à Hassan, ce qui est un exploit étant donné l'altitude et mon état d'épuisement. Nous avons enfin rit et profiter de cet instant magique et unique. Nous avons hurler être les rois du monde et d'autres idioties! Après les photos de groupes tout le monde profita du paysage, nous avons pût nous asseoir ensemble dans un coin pour observer le paysage et bien sûr écouter de la musique. Je lui fait la blague de l'oublie de mp3 qui as très bien fonctionner face à son visage déconfit de déception ! C'est vraiment un drogué de musique ! Il a rit de ma blague, ça m'a rassuré. En se cala contre un rocher, le visage au vent, le soleil brillant doucement et I miss you de Blink dans les oreilles.
http://manon.cowblog.fr/images/dscf0015-copie-1.jpg

C'était juste parfait... mais de courte durée :

  • Dit moi la vérité, tu as un copain.

J'avais le cœur au bord des yeux. « Pourquoi ne veut-il pas me croire ? » De plus cette question me fait mal à chaque fois j'aimerais vraiment qu'il arrête.

  • Bon dieu combien de fois faudra-t-il que je te le dise pour que tu me crois ? Non je suis seule et personne ne s’intéresse à moi.

  • C'est impossible.

  • Bah si.

De nouveau je ne savais pas quoi faire, comment prendre la situation si il ne voulais même pas me croire. Pourquoi venir s’asseoir à côté de moi, être si présent alors qu'il n'avais aucune confiance ?

On as continué en parlant d'autre chose et ça m'a soulagé. L'endroit étais magique, la vue étais à couper le souffle. J'étais heureuse, soulagée et fière d'être arrivée en haut à seulement 17 ans. Et puis il as fallut redescendre...

En arrivant l'altitude et la fatigue ont prit le dessus ce qui m'a donné une migraine carabinée et de la fièvre et j'ai dormit toute l'après-midi. Il vint trois fois près de la tente, le regard inquiet pour vérifier que j'allais bien. Je lui ai proposé d'entrer pour me distraire un peu, je m'ennuyais ferme mais je n'avais pas plus de force, mais sa timidité et le quand dira-t-on l'en as empêché.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2380.jpg

 

Le reste de ma journée a été rythmé par des siestes que quelques heures et des moments d'éveils. A chaque réveil, Hassan étais là, carrément campé sur le petit murer en face de l'entrée de ma tente pour me veiller ! J'en ai profité aussi pour appeler Yahya à un moment ou Hassan étais allé dans sa tente pour se reposer, pour savoir si son traitement fonctionnais et si il allais bien. Je ne sais pas si cette événement anodin à jouer dans ce qui à suivit après... Hassan étant dans sa tente juste à côté il avait entendu que j'appelais Yahya, que s'est-il imaginé ? Je ne le saurais jamais.

Je suis sortit de la tente, remise de mon affaiblissement et je me suis machinalement retourner vers le muret où Hassan avait prit plus de distance. Pour une fois il ne me regardais pas mais avais le regard dans le vide, des traits torturés sur le visage. En me voyant, par habitude il est venus s’asseoir près de moi sans rien dire, en me tendant un des écouteurs du mp3 au bout de ses longs doigts fins. Au bout d'un long moment de silence j'ai tenté une approche pour essayer de l’égayer un peu :

  • Pas de question ce soir ? Dis-je pour le taquiner

Il a semblé sortir d'un rêve, pour me regarder sans l'étincelle qui le caractérisait quand il me regardais d'habitude et il me dis d'une voix neutre et lourde.

  • C'est fini les question.

  • Ah bon ?

J'étais sous le choc.

  • Oui. Les questions c'était jusqu’en haut du Toubkal, maintenant c'est fini.

J'ai crut recevoir un couteau dans le ventre à ce moment là. C'était si brutale, sans explication. Je ne comprenais rien de ce qui m'arrivait.

  • Pourquoi ?

Mon ton désespéré me surpris moi même.

  • C'est comme ça c'est tout.

Son ton étais sans appel, dur et grave tandis que son regard d'habitude étais désormais d'un marron terne et froid. A ce moment je n'arrivais plus à réfléchir, je le sentais qui partais à deux milles années lumières de moi à une vitesse folle et j'étais énervée et terrifiée. Je pensais ne pas avoir de sentiments et finalement c'est à ce moment que j'ai réalisé à quel point il m'étais précieux.

  • Tu me crois toujours pas mais bon sang qu'es qu'il faut que je face pour que tu me croit !!

  • Je te crois

Mais son regard disais tout le contraire.

  • Alors pourquoi plus de question ?

  • Parce que c'était en haut maintenant c'est fini.

Encore ce ton grave, et son regard qui maintenant me fuit. Je n'en revient pas, je ne le reconnais plus. C'était comme une sentence irrévocable qui tombais net, sans aucun échappatoire.

  • T'es pénible putain ce soir !

Il tressaillis à ces mots et eu un éclair de surprise sur le visage de ma réaction, il ne s’attendait pas à ça visiblement, ce qui m'énerva encore plus. Je suis partit en furie sans un regard sous la grande tente pour aller me calmer et attendre le repas du soir. Il y avais déjà Nath et Aline. J'ai dût avoir des gestes qui ont trahis ma colère et ma panique que je tentais de cacher car Nathalie me regarda en levant un sourcil d'étonnement du genre «  Qu'es qui se passe ? » mais elle savais qu'on ne pouvais pas en parler maintenant. Je tentais donc de respirer pour calmer mes nerfs car je tremblais de la tête au pied. Je tentais de comprendre pourquoi il agissait comme ça, en vain ! Quand il arriva avec la soupe dans la tente j'étais presque maître de mon corps de nouveau et j'étais arrivée à me mettre au fond de la tente pour ne pas être à côté de lui et ne pas lui être trop visible. Ce soir je n'avais vraiment pas envie qu'il m'analyse avec son regard perçant. J'ai fuit son regard tout le repas, parce que j'étais en colère et que quelques part je voulais lui faire payer. J'étais une grosse machine à laver de sentiments : questions, doutes, peurs, trahisons, colères, regrets etc... C'était une vraie galère dans me tête. Au moment de la tisane du soir j'ai bien été obligée de me pencher vers lui pour saisir mon verre. Au moment de le prendre de ses doigts, il retint une infime seconde, imperceptibles pour les autres, la tasse pour que je lève instinctivement les yeux vers lui pour savoir pourquoi il exercé une résistance. Son regard étais devenus triste et désolé, il m'a foudroyé sur place, j'ai prit mon verre et personne n'a remarqué ces quelques secondes qui m'avait bouleversée. Mes mouvements étaient automatiques et mon cerveau ne répondais plus. Je ne savais plus où j'en étais. En revenant de la toilette, il étais devant sa tente, comme si il m'attendais. Je suis passer devant lui sans un mot, sans un regard. J'avais vraiment besoin de la nuit pour réfléchir là j'étais juste perdue. Il me lança :

  • Tu boude ?

Je ralentis pour bloquer devant ma tente sans me retourner. J'étais dos à lui et rien ne me venait, c'était une question idiote, il connaissais la réponse. Ce n'étais pas à moi de parler, c'était à lui de me dire ce qui se passais. Au bout d'un moment je me suis retournée et j'ai levé mes yeux vers lui qui devaient refléter mon état d'esprit car cela lui as suffit comme réponse.

  • Mais pourquoi ?

Son ton étais désespéré comme le mien dans l'après midi. Là j'explosais intérieurement, « il se fout de moi ? ». J'ai lâcheé le dentifrice dans la tente pour me retourner vers lui.

  • Je croyais que c'était fini les questions.

  • Mais non..

A-t-il murmurer les yeux au sol, pas très convaincu, totalement perdu à son tour. J'ai jugé qu'aujourd'hui nous n'arriverions à rien et qu'une bonne nuit de sommeil nous aidera sûrement à nous remettre les idées en place. Pour moi ce fut le cas ! Je suis arrivé à plusieurs conclusions : La première étais qu'Hassan avais des sentiments pour moi et donc que deuxièmement cela lui faisais peur, peur de souffrir de nouveau et finalement qu'il me trouvais beaucoup mieux que je ne l'étais !

La conclusion de tout ça étais que oui effectivement il n'avais plus rien a dire car il ne savais pas ce que je voulais, ni ce que je ressentais et que finalement c'était maintenant à moi de m'exprimer. Mais pour cela il fallait arriver à ce que l'on soit tous les deux, ce qui n'est pas évident. Toute la matinée durant la descente nous n'avons donc pas put parler, car entouré de touristes. Vers l'arrivée à la pose à un petit marchand de coca-cola nous étions les premiers arrivée mais Nathalie nous suivais de près comme souvent. Il eu juste le temps de me dire tout bas :

  • Tu boude encore...

J'ai hausser une épaule, preuve de mon hésitation.

  • Mais non...

  • Si je le voit bien.

Nos tons fatigués et tristes s'accordaient à merveille.

  • C'est pas ça c'est compliqué, je t'expliquerais plus tard ils arrivent.

Lui répondis-je en jetant un regard en arrière et dans une synchronisation parfaite Nath apparut et s’assit à côté de moi en me tendant un coca. Hassan nous regarda envieux car le ramadan venais de commencer ce jour là. Il alla donc s’asseoir plus loin et nous laissa boire tranquille nos coca-cola. Il resta la, le regard dans le vide, au loin alors que d'autres guides autour de lui racontais des blagues. Il étais comme déconnecter du monde bien qu'il fit quelques fois semblant de rire pour faire semblant de faire partis de la conversation. En payant nos boissons, je me suis approché de lui, ça me tué de le voir dans cette état là.

  • Ça va ? (avec un regard qu'il comprenais)

Il me regarda avec une pointe d'étonnement, un soupçon d'espoir, dans un profond chagrin.

  • Ouais... ouais ça va.

Il hésita tant dis que j'observais l'étendue de sa peine

  • Et toi ?

J'ai hoché la tête tandis que nous retrouvions les autres. Je ne savais pas bien moi même comment j'allais. Émilie n'arrivais pas à avancer, toujours malade à cause de l'altitude ce qui nous à valus une deuxième pose. Durant cette matinée j'avais eu le temps de penser à ce que je pouvais dire à Hassan car je savais que ce serais très important pour la suite. J'avais essayer, en vain, de trouver les mots. A la pause je l'ai vue l'air de rien, hésiter à savoir où se poser, ce qu'il ne faisais jamais, puis après m'avoir lancer un regard s'est mis bien à l'écart du groupe. J'ai donc suivis sa tactique, posé mon sac près des autres, faire mine de marcher en regardant le paysage, pour finir par passer près de lui.

  • Pas trop dur le ramadan ?

Des problèmes du ramadan il est vite revenus à notre sujet principal en baissant d'un ton pour les autres.

  • Pourquoi tu boude ?

Me dit-il avec ses yeux brillants qui me faisais vriller le cerveau et m'hypnotisais littéralement. J'ai baissé les yeux pour reprendre mes moyens et souffler un bon coup pour remettre mes idées en place et je me suis lancée :

  • Je ne boude pas... Ça me blesse que tu ne me face pas confiance. Je ne suis pas une menteuse. Regarde moi Hassan. Regarde moi sérieux, je suis une fille banale, je n'ai rien de spécial, je ne suis pas plus belle ou plus intelligente qu'une autre, je n'ai rien à prouver ou à inventer. Je ne m'habille pas à la mode ou avec de grandes marques, je ne sais pas draguer, je déteste ça, je ne fume pas, je ne suis jamais bourrée et bois très peu. Je suis totalement inintéressante comme jeune !

  • Te dénigre pas comme ça c'est pas vrai !

  • En tout cas en France c'est le cas. Je ne vais pas passer des heures à te convaincre si tu veux pas me croire je ne peut pas faire mieux. Moi ce qui m'énerve c'est que tu me voit comme un monstre dangereux. Je ne suis pas un monstre. Après si tu veut ne me croit pas tant pis je ne peut pas aller contre ça. C'est à toi de savoir si tu me fais confiance ou pas, je ne peut pas décider à ta place.

Il a laissé un long silence à la fin de mon discours totalement pensif à ingérer toutes ces informations puis il a relevé le regard vers moi en fouillant le fin fond de mes yeux et de mon âme. Il ne m'avais encore jamais regardé aussi intensément et je l'ai laissé faire, il devais voir que j'étais le plus profondément du monde sincère. Les yeux ne mentent jamais... Puis il me dit :

  • Je ne te prend pas pour une menteuse, je te crois.

Le désespoir m'a pris à la gorge tellement vite que même la colère n'a pas eu le temps de monter

  • Non tu ne me crois pas... pour rien, le copain, tout. Je ne suis pas le monstre que tu vois en moi, je ne suis pas celle que tu as connut avant.

Il m'a de nouveau regardé dans les yeux intensément.

  • Non, c'est bon maintenant je te crois.

Je le sentais aussi fragile qu'un équilibriste sur un fil à des kilomètres au dessus du vide mais je savais qu'il ne manquais pas grand chose pour qu'il atteigne la terre ferme. Ce fût moi qui rentré dans son regard cette fois.

  • Tu me fait confiance.. ?

Nos deux regards furent intenses. Tous ce jouais là, une simple phrase qui allais tout faire basculer. Il se rassura en fouillant une dernière fois mon regard et fini par me sourire légèrement.

  • Oui, je te fais confiance à 100 %.

Je soufflais de soulagement et souriais enfin. J’eus l'impression de m'envoler tellement le stress de cette conversation m'avais pesé.

  • Et toi tu me fais confiance ?

La surprise me fit sursauter, je ne m'attendais pas à ça. Mon esprit étais tellement occupé à vouloir le rassurer et le comprendre que je n'étais pas préparé à ce genre de question. Je fut prit totalement de court. J'ai donc balbutier bêtement.

  • Euh... oui.

Et ça sonnais très faux ! Ce qu'il se fit une joie de me faire remarquer. A la fois je le connaissais encore très peu malgré tout.

  • Tu est très réservé, je ne sais pas très bien qui tu est, tu parle peu (on as rit). Il me faut un peu plus de temps pour dis si je te fait confiance... mais je ne pense pas que tu sois un menteur.

Il le prit avec un sourire confiant, ce qui me surpris. On est partit vers le refuge dans le silence paisible et calme qui nous avez toujours caractérisé. Au refuge du fond de la vallée, tout le monde à reprit ses marques, on as retrouvé nos douches et nos toilettes à l'européenne ! Je restais pensive sur la terrasse avec Nath tout en jouant avec un chat qui passais par la. Vers la terrasse des chambres j’aperçois Hassan qui me fit signe de la main. Ça me fit sourire et il nous observa quelques secondes avec curiosité.

Je suis allée à la douche après tout le monde pour être tranquille. Ils étais partit boire le thé. Je décidais donc, ma chambre n'étant pas loin, de me rhabiller la bas, je n'aurais qu'a m'entourer d'une serviette et traverser. Ce qui étais une sage décision vue comme je suis maladroite mes vêtements finissent toujours dans l'eau... Malheureusement j'ai étais trop longues et quelques personnes étaient déjà de retour. Nat étais au lavabo et donc on papote pendant ma douche. Elle me dit de me rhabiller ici car Hassan n’arrête pas de faire des allers-retours devant les douches. C'était vrai j'avais entendu le son de ses pas plusieurs fois. Je sort donc, enrouler dans ma serviette pour que Nat me passe ms vêtements. Au même moment Hassan passe devant la porte, s'arrête et me regarde avec un sourire moqueur, moi nue dans ma serviette, des gouttes encore partout et les cheveux ruisselants. J'ai buger alors Nat à réagit :

  • Va t'en ta rien à faire ici !

  • Je comprend rien !

  • C'est ça oui !

Il est partis et on as éclater de rire. En rentrant dans la douche j'avais honte ! Il repassa et Nat lui demanda ce qu'il avais a roder comme ça... Il attendais pour la douche ! Les guides doivent toujours passer après les touristes... et je le faisais attendre alors que je pensais avoir tout mon temps ! J'avais encore plus honte. Ceci dit cette rencontre n'a pas l'air de lui avoir déplût car quand je suis enfin sortit de la douche, habiller cette fois, il me croisa en se mordant la lèvre tout en souriant. J'étais à la fois mal à l'aise et quelques part flatter bizarrement. J'étais un objet de désir, c'était nouveau !

En allant me chercher un coca je fit une rencontre étrange. Un guide du nom de Larsen parlais avec Nat de Lyon. Je l'avais déjà vue sur la terrasse, il m'avait regardé bizarrement. En passant il me lança :

  • Tu n'étais pas à l'hôtel Icham y'a 3 mois ?

Je crois que je n'est jamais été aussi stupéfaite de toute ma vie. Comment il se souvenais de ça ?

  • Euh...oui.

  • Oui, tu faisais quel circuit ?

  • Telouet

Il s’extasiait étrangement devant toutes mes réponses à ses questions idiotes. Moi, il me faisais peur, j'ai donc fuit à la première occasion à ma chambre pour traînasser tranquillement sur mon lit en sirotant mon coca à l’abri des regards envieux des ramadantistes. Le soir tomba et tout le monde continua à faire ses petites affaires : lessives, bouquins, soigner les bobos oubliés durant la montée. N'ayant plus rien à faire je suis, comme à mon habitude, allée donner un coup de main au cuistot qui d'ailleurs étais à bout de force avec la chaleur et le ramadan. Nat étant toujours dans les parages avec moi, elle est venu également à son secours ! Il nous as proposé d'aller chez lui vers 5heures chez lui voir sa famille. Nous sommes donc partit Aline, Nat et moi à la recherche de sa maison dans le village. J'ai demandé à un gamin avant de partir si il savais où il habitais et sa seule réponse fût :

  • A côté du Hammam.

Ok... En avant toute ! Nous nous sommes baladés dans les ruelles abruptes où règne les rires constants, les martèlements des enfants qui courent et les bavardages devant les boutiques pleines à craqué jusqu'au plafond. J'étais dans un endroit magique. J'aime cette atmosphère. Je me sentais bien ici. On demanda périodiquement « Hammam? » et l'on nous indiquais toujours vers le haut ! Mais on ne se presse pas, nous avions tous envie de profiter de cette endroit. On arrive enfin au Hammam, nous demandons donc Ibrahim et le prénom de sa femme ainsi que de ses enfants. Des hommes se portent volontaires pour nous y emmener et ont leur propre technique pour l'appeler... Jet de pierres et hurlement !! On étais mort de rires. Ibrahim et sa femme nous ont accueillis très gentiment et nous servent du thé dans un très beau salon marocain. Souriantes, curieuses mais surtout timides sa femme et ses filles sont adorables, malgré la barrière de la langue on arrive à se comprendre et tout le monde s'apprécie très vite. Ça me touche toujours au Maroc cette générosité alors qu'ils n'ont pas grands choses. En comparaison nous sommes si riches mais si pauvres de cœur. Ibrahim est fière de nous faire visiter sa maison et surtout sa grande terrasse qu'il vient de construire où l'on as une vue magnifique sur le village. Sa fille nous fait le henné selon la tradition, j'ai voulu refuser mais on ne dit pas non ici quand on nous offre quelques chose. On prend le temps de savourer cette instant de partage.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2439.jpg

Je vois le soleil qui baisse et le minaret qui chante, le murmure du village. Je vois un petit qui descend le village à fond la caisse, avec une lourde boite de dattes dans les mains, qui se retourne pour vérifier qu'il est seul avant d'en grignoter une, à l'abris des adultes qui sont n'ont pas encore cassé le jeûne. Cela me fait sourire. En redescendant nous sommes carrément escorté par une ribambelle de gamins curieux de nous voir qui courent et rient autour de nous. C'est tellement beau de voir ça. Cette vie si vrai, ces gens qui prennent le temps de vivre, de se parler. Au loin je vois un bâtiment marquer « Hôpital » et j'en ai soudain les larmes aux yeux. C'était comme un signe, un appel. A ce moment précis je voulais avoir finit les études de médecine et rester ici, vivre et soigner ces gens si merveilleux. Durant ce voyage, je suis tomber amoureuse du Maroc, du peuple marocain et surtout de Hassan.

D'ailleurs lui aussi car en rentrant à l’hôtel je le vit perché sur la terrasse en nous regardant arriver, le regard inquiet que je commençais à bien connaître car il s’inquiétait tout le temps pour moi. Il nous fit un petit signe de la main. A peine arriver en haut on nous annonça que le repas nous attendais. Tout le monde partit manger sauf moi. Toutes ces émotions me remplissais le cœur mais c'était beaucoup de révélation pour moi d'un seul coup. J'avais besoin de l'assimiler et manger ne me disais vraiment rien. J'étais comme nourris par tout l'amour qui se dégagé de ces gens, de cet endroit... Je ne ressentais plus la faim. Je suis donc restée dans la pénombre rassurante de la terrasse et je me suis assise sur le bord large en laissant mes jambes dans le vide tout en regardant les lumières du village.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2372.jpg

 

Perdue dans mes pensées j'ai sursauté en entendant les pas d'Hassan marcher jusqu'à sa chambre sans me voir. Je l'entend tousser comme souvent. Je l'observe un moment en souriant de mon invisibilité et il repart toujours sans m'avoir vue. J’eus un pincement au cœur de le voir partir, ce qui m'a surprise, c'était la première fois que son absence était douloureuse, il était désormais dans mon cœur.

C'est en cette fin de première semaine que je m’aperçût enfin que j'aimais sa présence qu'elle m'étais nécessaire, je ne me sentais complète qu'en sa présence, comme si une partie de moi étais en lui. Mais à la fois j'avais peur, car je savais que nous vivions un rêve, le plus beaux de tous les rêves certes mais que au bout, il y aurait un vol qui allais l’arrêter prématurément. Cette pensée ne m'a pas quitté du voyage et pourtant j'ai vécu la semaine suivante en profitant de chaque instant. Ce que je ne regrette pas car j'aurais eu des regrets de ne pas avoir vécu ces instants magiques. Il fallait donc à ce moment là choisir entre vivre et souffrir ou s’empêcher de tomber amoureux et d'avoir des regrets. Mon dicton « il vaut mieux avoir des remords que des regrets » m'a donné la réponse à mes craintes. Lorsqu'il est revenu à sa chambre mon cœur s'est mis à battre à une vitesse folle. On aurais dit que la vie me donnais une deuxième chance. Je l'ai donc saisit sans hésiter :

  • Ça fait combien de temps que tu tousse comme ça ?

Il s’arrêta brusquement, cherchant dans le noir, le drôle de fantôme qui lui parlais. Ses yeux brillèrent de bonheur lorsqu'il m’aperçus enfin.

  • Je ne savais pas que tu étais là.

  • J'ai vue ça.

Lui dis-je pour le taquiner. Il m'a sourit et s'assit enfin à côté de moi en collant sa jambe à la mienne comme il le faisais depuis un certain temps. Nous étions toujours en contact l'un avec l'autre comme pour se connecter l'un à l'autre. Nous étions deux aimants attirées irrévocablement. On parla longtemps comme ça dans le noir. Deux personnes du groupe sont passés me demander si je ne voulais toujours pas manger. J'ai haussé des épaules avec une mine dégoutté.

  • Pff non merci j'ai pas faim...

Mon mensonge était si mauvais que Hassan s'est foutu de ma gueule longtemps après en me regardant et en m'imitant :

  • Pas faimmmm

Qu'est qu'on a rit ! Aussi mythique que son « Ptinnnn » ! Il a vue le henné sur mes mains que m'avais fait la fille de Ibrahim et j'ai été super surprise, ca ne lui a pas plus du tout !

  • J'aime pas le henné, ça sent mauvais.

J'étais à la fois surprise et amusé :

  • Un marocain qui aime pas le henné on aura tout vue !

Il rigola et me prit les mains pour voir en détail mon henné. Moi, j'admirais ma main dans la sienne tout en essayant de comprendre pourquoi ça me contrariais d'avoir quelque chose sur moi qui lui déplais ais. On reparla de la France et il ne voulut pas croire que personne ne s’intéressait à moi. Il me dit qu'ici j'avais de l'importance.

  • Toutes les femmes sont précieuses, on doit les protéger, elles sont importantes, on doit faire attention à elles.

Ça me fit monter les larmes aux yeux et je me suis tournée vers le village pour qu'Hassan ne voit pas comme ses mots m'avait toucher.

  • Surtout une fille comme toi qui ne boit pas, ne fume pas, ne drague pas.

  • Tout ce qu'on me reproche en France quoi...

J'ai réussit à murmurer et ça l'a fait sourire. Ça lui paraissais improbable qu'en France on ai honte d'être verge, et que fumer, boire et se faire des mecs ça fait bien.

J'ai essayer de comprendre qu'elle étais cette douleur au fond de son regard. On parla d'une copine qu'il avait eu 2 ans auparavant pendant un mois. Je lui demandais si ça avait un rapport avec son manque de confiance en moi. Il me dit :

    • Les femmes c'est des joueuses.

    • Pas toutes il ne faut pas généraliser.

    • Si, elles sont joueuses enfin, les marocaines en tout ça.

Il n'a pas voulu en dire beaucoup plus sur cette histoire qui l'avais tant blessé. Il me demanda si j'avais déjà eu un copain je lui ai dit oui, durant un mois aussi.

    • Tu vois tu as déjà étais importante pour quelqu'un

    • Non il m'a dit au bout d'un mois qu'il ne m'avais jamais aimé.

En silence il m'observa, comprenant soudain que la douleur qu'il ressentais je la portais aussi.

Il me posa pas mal de question sur ma vie la-bas, de mon père, sa maladie etc... Il m'écoutais avec une attention sans faille qui me déroutais parfois car j'avais l'impression que ce que je racontais n'étais pas important mais avec lui j'avais l'impression que tout ce qui toucher à ma vie l'intéressais. Il me fixais toujours avec ses yeux noisettes sans jamais se désintéresser. C'était tellement de contraste comparer à mon habitude de n'être jamais vue ni écoutée... Quand j'ai eu fini de raconter tout cela il resta un moment en silence en regardant le sol et j'ai eu peur de l'avoir vraiment ennuyé cette fois mais il releva ses yeux magnifiques vers moi et me dit tout bas :

  • Maintenant tu ne seras plus jamais seule. Je suis là maintenant.

Là les larmes étaient vraiment proches. En quelques secondes il avait sût trouver les mots que, sans le savoir, j'avais rêvé d'entendre depuis tellement d'années et c'était comme si un poids immense partais de mes épaules d'un seul coup. C'est une phrase que je n'oublierais jamais. J'aurais voulut l'entendre dire ça un milliard de fois encore mais la réalité m'a rattraper comme toujours.

  • Tu ne seras pas toujours là.

  • Si, je serais avec toi, partout, par la pensé, tu ne seras plus toute seule.

Entendre encore cette phrase m'a coupé le souffle, c’était comme un pansement posé sur une blessure tellement ancienne que l'on a fini par en occulté la douleur. Mon soulagement était immense. Je lui ai enfin sourit. Heureuse et apaiser d'un poids qui pesais depuis trop longtemps. Un homme est venus à ce moment là casser ce moment de complicité intense pour dire à Hassan que la salle de prière étais ouverte puis il s'approcha de moi, m'observa, posa une question en berbère à Hassan avant de prendre une chaise pour s’asseoir en face de nous et de me dévisager encore une fois. J'ai jeter un coup d’œil à Hassan et vit que son visage s’était fermer et qu'il regardais avec méfiance l'homme. L'homme me fixa avec un sourire que je n'aimais pas du tout et me dit :

  • Tu connais Yahya ?

Je ne pût m’empêcher d'avoir un rire nerveux. J'étais au bout du monde et deux personnes me reconnaissais que je ne connaissais même pas !

  • Oui pourquoi ?

  • Il m'a dit de te dire à toi et ta mère qu'il étais vraiment désolé de pas pouvoir venir et qu'il aimerais bien vous voir quand vous redescendrais à Marrakech.

  • Oui je l'ai eu au téléphone hier.

  • Ah tant mieux c'est bien, tu le dira à ta mère ?

J'ai hoché de la tête. J'étais stupéfaite. Il avait chargé un type de passer le message ! J'allais être connus de tous les guides du Maroc à force ! Il tenta une drague assez lourdes en me parlant de mes yeux bleus. Ça m'a énervé qu'il me prenne pour ce genre de fille. J'ai sentit la cuisse de Hassan se tendre de plus en plus contre la mienne. Il partit enfin et j'ai vue que Hassan hésitais à partir aussi, il avais visiblement très envie de rester avec moi surtout après l'épisode du gros lourd ! Je l'ai poussé gentiment de l'épaule :

  • T'inquiète pas pour moi allez, va-si Allah t'appel

Il me sourit et avec les épaules lourdes, il est parti.

Les autres revinrent du repas, la vie reprit son court et nous sommes partit nous coucher. Ma nuit fût rythmée par les appels à la prières et les allers-retours d'Hassan. J'aurais voulu que toutes mes insomnies soit pareilles, les chants coraniques sont si beaux. Tout étais si calme, si serein. Le lendemain j'emportais cette sérénité avec moi, je me sentais comme une vieille dame à la fin de sa vie qui as vécu tout ce qu'elle voulais vivre, vue tout ce qu'elle avait besoin de voir et que même la mort ne peut effrayer car elle peut partir l'esprit serein. Je ne marchais plus le long des ruelles je flottais, heureuse et apaisée. Je jetais un dernier regard vers le village et ses habitants que j'aurais tellement aimer soigner et vivre à leurs côtés avant de rentrer à regret dans le camion. Nous reprîmes naturellement nos places chacun. Tout paraissais être pareil au premier trajet d'aller et pourtant Hassan et moi sentions que tout étais différent, sans se regarder on sentais qu'un lien invisible nous reliais désormais. Nous n'étions pas l'un à côté de l'autre mais ça n'avais pas d'importance il nous fallait un moment je pense pour penser à tout ce qui se passais dans nos cœurs. C'est étrange comme nous étions synchroniser pour cela. Pendant le chargement du mini-bus j'ai atterris un peu. Je l'ai observé, ses mouvements automatiques et son air préoccupé... je savais à quoi il pensais et j'adorais ça. Il me regarda plusieurs fois avec un petit sourire. Pendant que tout le monde s’installait il posa un regard plein d'espoir vers le siège à côté de moi vide mais il fut vite anéantit par Émilie qui prit la place. Il me lança un regard désolé et triste avant de reprendre sa place près du conducteur comme les guides doivent le faire. Je dormais à moitié durant le trajet, me laissant bercer par le bruit du moteur et les tressaillements de la route rafistolée, le soleil me grillant doucement la peau et la musique berbère en fond. Hassan avait comme d'habitude le regard dans le vide, mon mp3 dans les oreilles. Arrivé à Marrakech on as trempé 20min les pieds dans l'eau de la piscine le temps que Ibrahim et Hassan refassent les provisions pour la semaine à venir. Du petit couloir en terrasse passant au dessus de la piscine Hassan est venu nous annoncer qu'on pouvais y aller. J'ai courut chercher ma valise de la deuxième semaine. En passant près de lui en courant de lui Je lui ai fait un « picouic » sur ses poignets d'amour et suis partit en rigolant. Il me lança un regard surpris et amuser avec un petit rire complice.

On reprit la route, les railleries, le dodo … On s’arrêta manger et le chauffeur put enfin se reposer loin des phrases négatives des touristes. J'avais de la peine pour lui. Ils continuèrent pendant le repas sur la mauvaise hygiène de l'endroit alors que tout étais frais et propre. J'avais envie de les tuer, même moi ils étaient arrivés à user ma patience c'est pour dire ! J'avais envie de leur dire que eux aussi devraient dormir plutôt que de se pourrir eux-même un voyage qu'ils ont passer un an à se payer. J'imaginais que pour Hassan et la fatigue du ramadan ça devait être juste de la torture. Quand nous somme retourner au bus il vint me voir l'air abattus et fatigué.

    • Et toi ça va ?

J'ai rit devant sa mine déconfite et j'ai fait le pitre pour tenter de lui redonner le moral. Ça as visiblement marché, il s'est détendu d'un coup et as rit, ce qu'il m'a fait du bien de le voir reprendre des formes et du moral. On reprit la route et très vite la température est montée et il n'y eu plus que des arganiers à perte de vue. Je m'endormais avec le radiateur du soleil quand Émilie a crié « Je me sent pas bien arrêtez vous ! » , reprit en cœur pas tous les râleurs. On s'est arrêté et elle as marmonné encore des reproches contre la chaleur, la conduite du chauffeur et je ne sais pas quoi encore quand elle est sortit pour faire sa comédie de malade de chaleur sous un arbre accompagné de son nombre de spectateurs. Je restais calé dans mon siège, les genoux contre le siège avant, le regard dans le vide. J'allais sûrement pas alimenter sa crise de nerf, qu'elle se calme toute seule. J'entendis Hassan tenter d'apaiser les choses. Ils étaient à bout de nerfs il n'y avait pas grand chose à faire. J'entendis pleurnicher Émilie du genre « Je suis traumatisée à vie » c'était le pompon!

Hassan est aller chercher le chauffeur pour essayer d'apaiser les choses. Il passa près de ma fenêtre, il était à bout. J'ai ouvert la fenêtre :

    • Bonjour monsieur, vous désirez ?

Il me sourit et ça faisais du bien à voir tant ses traits était crispés.

    • T'es bien là t'es installée comme une princesse.

J'ai mimer une princesse en prenant un air d'aristo.

    • Tout à fait monsieur.

Je l'ai aussi rassuré en lui expliquant que les français, on était comme ça, on as besoin de râler pour quelque chose. Je suis descendu pour rejoindre le groupe des doléances. J'ai donner ma dose de questions pour qu'elle vide plus son venin sur moi que sur le chauffeur ou Hassan. Puis je suis partit avec Nathalie ramasser des coques d'argan. C'était un prétexte pour nous échapper car elle en avait aussi marre que moi de ces abrutis. Elle était comme moi, à profiter du moindre petit truc, satisfaite de pas grand chose et en plus de moi elle avais la patate tout le temps. Une fille en or quoi. On as négocier la clim et c'était repartis jusqu'au bivouac.

Je vais avoir du mal à écrire fidèlement la semaine qui a suivit et qui fut la plus belle de ma vie à ce jour. Aucun mot ne pourra décrire fidèlement ce que j'ai vécu. Elle fut un rêve que j'aurais voulu sans fin. C'est pourquoi je tente de l'écrire, pour ne jamais en oublier un seul moment.

Dès que je suis sortit du van j'ai sut que cet endroit était spécial. J'en eu les larmes aux yeux dès que le paysage a effleuré mes yeux. L'endroit était si serein. Il n'y avait rien, que l'océan qui venait s'échouer sur une magnifique plage de sable et un calme tellement grand qu'il me prenait au cœur. Aucun mot ne pourrais décrire cette endroit. Mes pensées ont traversé ma bouche :

    • Maman, je veux être enterré ici.

D ailleurs dans les herbes sèches ont pouvais apercevoir de grosses pierres calcaires indiqué un cimetière berbère. Au loin on pouvais voir quelques abris en terre sèche abandonnés par les pécheurs. C'était tellement paisible, comme si je sentais que cette endroit étais spécial, béni des dieux. Qu'importe d’être signalé seulement par une pierre perpendiculaire au sol, sans nom. Des noms j'en ai eu tellement... Cette authenticité me touche.

Je me dépêche de mettre la tente et comme à notre habitude d'aider Hassan à poser la sienne et comme toujours il me fait son petit sourire et me remercie. Il me fixe de son regard si intense.

    • Ça va ?

Le «  ça va » qui est dit avec un ton qui rend cette phrase d'une interrogation réel et non de simple politesse. J'adorais la profondeur de ses « ca va ? »... Je lui raconte ma vision de l'endroit, il sourit, il est complètement d'accord. Je part jouer et danser dans les vagues. Tout le monde flâne, se croise en silence, on se ressource, tout le monde sent cette apaisement et ça fait du bien. Au loin je voit Hassan qui s'est mis à l'écart du monde pour être tranquille. Il se rafraîchit un peu puis se met à courir, faire des abdos ! La je me dit qu'il est devenu fou, je comprend qu'il ai besoin de se défouler mais courir avec cette chaleur en plein ramadan c'est juste de la folie. J'aime bien l'observer... Petit à petit je comprend la moindre de ses mimiques. Cette complicité, cette facilité qu'on as de se comprendre sans un mot me fascine. Je ne comprend pas pourquoi Moi mais ça me fait du bien de ne plus être invisible et banale pour une fois. Là au contraire je suis la seule à savoir le faire sortir de sa coquille, la seul qui a droit à son regard à couper le souffle.

Petit à petit tout le monde rentre au camp. Moi je reste un peu profiter seule de cette endroit fabuleux. J'aurais voulu mourir là tout de suite pour pouvoir errer à souhait pour l'éternité dans cette endroit. J'ai vue Hassan au loin partir se purifier et faire sa prière, il ne servais donc à rien que je l'attende. Je suis remonté au camp, laissant derrière moi les mots que j'avais écrit dans le sables s'envoler vers le ciel «  Soit le changement que tu veut dans le monde »de Gandhi.
http://manon.cowblog.fr/images/dscf0033-copie-1.jpg

J'ai passé une tête curieuse sous la tente de la cuisine, ce qui fit exploser de rire Ibrahim. Il avais déjà tout fait je n'ai donc pas put l'aider comme je le faisais souvent. J'étais un peu triste car j'aimais l'ambiance qu'il y avait quand on parlais tous sous la tente de cuisine. C'était toujours un drôle de spectacle, moi au milieu des berbères à éplucher les patates, ils ne s'y habituaient pas ! Je prit mon bouquin, un peu déçu, et vint à contre cœur m'installer dans la tente des touristes pour bouquiner en attendant le repas. Heureusement l'ambiance n'étais plus à la rallerie mais au calme sous la tente, j'ai savouré. Hassan est passé à l'entrée de la tente et lanca : « Ca va tout le monde ? ». Il jette un regard circulaire pendant que tout le monde répond positivement puis arrête son regard quelques secondes sur moi. Quand nos regards se croisent ça m'hypnotise toujours, c'est complètement fou, comme si mon cerveau se déconnectais, c'est si intense ! Personne ne le remarqua heureusement, c'est si subtil que c'est difficile extérieurement à percevoir. Il hocha presque imperceptible la tête pour me demander si j'avais bien compris, je lui répondit de la même manière pour lui dire que oui. Puis il partit vers sa tente. Il avais visiblement un plan pour qu'on puisse se retrouver tous les deux un peu ce soir, il ne me restais qu'à être à l'affût d'un signe tout en faisant mine que je lisais passionnément. Partir vers ma tente maintenant n'aurais pas étais très subtil, il me fallait donc attendre. Plutôt que de lire je me suis finalement plonger dans mes pensées. Je ne savais plus que penser de notre relation et de se qu'il éprouvais pour moi, ce qu'il attendais de moi. A tel point que je ne suis pas tout de suite sortit de ma bulle en entendant les rires des autres, ce n'est que quand Nat m'appela que j'en suis sortit pour comprendre la source de cette hilarité général. Hassan était en train de caresser un chameau, ce qui est un exploit en soit. Malgré toute ma patience, je n'ai jamais réussit, d'habitude seul leurs propriétaires y arrivent. Il était impressionnant, il s'approchait de l'animal avec un calme et une douceur sans pareil, le chameau baissa même le cou pour se faire mieux caresser ! Tout le monde resta bouche bée. Pour finir l'animal approcha son museau pour toucher le front d'Hassan, comme si il lui faisais un bisou. Là tout le monde explosa de rire et Hassan se rendit compte que tout le monde l'observais, il baissa les yeux, gêné, et repartit vers la tente de cuisine. Tout le monde reprit ses activités et moi je devenais plus vigilante. Je faisais semblant de lire mais mes oreilles analysaient chaque son. Je l'ai entendu parler dans la tente non loin. Une personne partir mais qui n'avais pas le son de ses pas. Puis je l'entendis partir. Du coin de l’œil je le vit arriver à sa tente. Un grand moment de doute m'envahit. Je doit devenir folle et inventer des regards qui n'existent pas c'est pas possible, il faut que j'arrête. Je lançais un dernier regard vers sa direction, il était de l'autre côté de sa tente, vers l'extérieur du camp, à la limite de l'éclairement du campement et de l'obscurité de la nuit. Je sourit intérieurement, il m'attendais. Pour m'éviter des questionnements, je soupirais comme si j'en avait marre de lire, je proposais le livre à Aline qui l'accepta à mon plus grand soulagement. Pendant qu'elle lirais elle ne se demanderais pas où je suis passée. Je fit mine d'aller à ma tente puis dès que je fût loin des regards je rejoignit l'obscurité près de la tente d'Hassan. Il était assit sur la butte de sable derrière sa tente. Sans bruit je m’avançais vers lui et lui posais ma main sur l'épaule. Il sursauta. J'étouffais mon rire pour ne pas que les autres nous entendent. Il me sourit enfin. Je m'assit à côté de lui. On resta un moment ainsi à observer le paysage, savourant d'être enfin seuls tous les deux. J'attendais de voir la suite du plan.

  • On marche ?

Me lança-t-il innocemment. Je sourit.

  • Oui.

On s'engouffra dans la pénombre seulement éclairer par la lune pour s’asseoir sur la dune où j'étais l'après-midi même. On commença à bavarder de tout et rien, à écouter de la musique comme à notre habitude. Il me chantonna les paroles de la chanson « Aïcha » de Cheb Khaled avec son accent à croquer. C'est depuis lors devenu notre chanson. Nous l'écoutions tous les jours avec « Tous les mêmes » de La Fouine et « I miss you » de Blink. En écoutant "Aïcha" il me demanda:

  • Là il dit quoi? Je comprend pas.
C'était compréhensible, Hassan n'étais pas complétement bilingue et comprendre en plus les paroles d'une chanson est encore plus difficile que parlé. Cependant j'ai fait une moue un peu embêté. C'était un peu gênant de lui dire ce genre de phrase! Il me regarda, ne comprenant pas pourquoi je mettais autant de temps à lui répondre. Je fini par lui dire:
  • Il dit : J'irai où ton souffle nous mène
Il eu un moment de réflexion pour comprendre le sens de la phrase puis un éclair passa devant ses yeux, il avait compris!
  • Oooh...
Il eu un regard timide et se mordit la lèvre inférieur, il avait compris pourquoi j'hésitais à lui dire! Il rougit et a changé de sujet.

Je sentais que petit à petit il se détendais après la dur journée de raillerie, son visage redevenais serein. La plage recevais de temps en temps d'agréable bourrasque de vent. Hassan me dit :

  • Ferme les yeux et sent le vent.

On fit ça un moment, c'était tellement agréable, se concentrer sur la sensation de la bourrasque qui vous cueille. On as le sentiment d'être pleinement vivant, ce que j'avais oublié comme sensation depuis longtemps. C'était bon ce moment de silence et de partage, pas besoin de mot on étais connecté, comme si on n'était qu'une seule et même personne.

Hassan me dit tout bas :

  • Regarde la lune.

Elle rayonnais alors qu'elle n'étais qu'au début de son cycle. Elle était parfaite, si belle dans ce ciel sans aucune pollution.

  • Ça, ça veut dire ramadan.

Une lune entière de ramadan, ça paraissais si long quand on la voyais si fine. J'ai trouvé ça magnifique de se référer à quelques chose de naturel. Une lune... Depuis je ne peut regarder la lune sans penser à lui. Elle est devenue pour moi son symbole. Comme si il veillais sur moi comme la lune au dessus de nos têtes.

Quand il posa doucement sa main dans mon dos pour remonter vers mon bars pour l'attirer vers lui je me crispais un peu. C'était étrange à la fois je ne voulais pas car je l'appréciais beaucoup et je ne savais pas si il y avait plus dans mon cœur et d'un autre côté il m'attirais irrésistiblement. Il m'attira légèrement à lui et son odeur me fit perdre la tête, elle était enivrante. Il m'attira un peu plus a lui et je ne pouvais plus résister, j'avais une envie folle de me blottir dans ses bras protecteurs et tellement rassurants. J'étais comme hypnotiser, je n'arrivais plus à réagir ni à réfléchir. Il m'avait prit de court et mes émotions étaient embrouillées. Il était tellement calme, tellement doux dans ses gestes, un vrai bonheur. Il effleura mon dos du bout des doigts pendant un bon moment, savourant l'instant puis il me regarda perdu dans le méli-mélo de ma tête. Du bout de l'index il me remonta le menton. Je crut qu'il voulais mieux m'observer mais quand son visage se rapprocha du mien ça me fit comme un électrochoc, je sortit de ma transe pour le repousser gentiment. Je vis dans son regard passer une grande triste, ce qui m’affligea. Il étais blessé. Je ne voulais pas lui faire de peine. Il murmura :

  • Pourquoi ?

  • Parce que ça c'est un engagement.

Je me surpris moi même en sortant cette phrase. Elle venait du plus profond de mon cœur.

  • Tu me plaît tu sais. Tu est importante pour moi dans ma vie désormais. Jamais je n'ai autant parlé à une étrangère, jamais je n'ai ressentit ça.

Plus il parlais plus c'était dur pour moi. Je comprenais enfin à quel point il était amoureux de moi, et ce n'était que le début...

  • Je n'en sais rien Hassan... C'est dur tu comprend. Dans une semaine je ne serais plus là et on aura mal tous les deux...

Il ne voulais plus m'écouter, mes mots lui faisais mal et ça se voyais sur son visage ravagé de chagrin. Il venait de réaliser que ce rêve avait une fin, et tellement proche que s'en était insoutenable. Nous ne comptions pas les heures, ni le temps jusqu'à présent comme si c'était éternel mais cela ne l'étais pas. Il se mit à bouder comme un enfant qui ne veut pas croire que le père Noël n'existe pas. Il me fit sourire par son air renfrogné. Je me blottit contre lui pour lui remonter le moral. Il soupira, là c'était lui qui était hypnotisé, il ne réagissait plus, ne bougeait plus comme si il avait peur que le moindre mouvement réduise ce moment à néant. Comme si le moindre mouvement de sa part allais me transformé en poussières qui s’envoleraient dans le vent. Je sentais qu'il étais à épuisé, et que son esprit se torturais de milles et unes questions dont je ne pouvais pas le délivrer.

On entendis avec regrets les autres nous appeler. Je n'ai pas bouger, le laissant choisir le moment de se séparer, je ne voulais pas le brusquer après ce que je lui avais fait subir. J'ai murmuré :

  • Il faut qu'on aille manger Hassan. Ils vont s'inquiéter.

On perdais la notion du temps, quand on était ensemble, on en oubliais jusqu'à l’existence des autres. M'éloigner de lui m'a brisé le cœur et je compris alors qu'il avait pénétré dans mon cœur et que plus jamais je ne pourrais l'y faire partir. J'ai repensé à la citation de Marc Levy : « Il est dans ton sang, bientôt il atteindra ton cœur. ». En me dégageant de son étreinte il referma instinctivement ses mains sur moi, comme pour me retenir encore un peu mais ne résista pas longtemps. Il semblais si malheureux. J'ai soupiré de désespoir en posant mon front contre son épaule, son odeur m'enivra encore une fois, j'embrassais son épaule et me relevais. Il soupira en étouffant son si fameux : « Roooh putainnnn... » de désespoir. Je lui répondit par un petit sourire désolé.

En remontant vers le campement je l'ai observé, son visage était torturé et ça me brisa le cœur de me dire que c'était de ma faute. Je lui prit la main tout le trajet du retour, c'était physique j'en avait besoin, de le sentir là malgré tout. Je fit quelques blagues pour détendre l'atmosphère, ce qui lui réussit toujours, il fit un petit sourire timide. Ça me rassura, je n'allais pas le perdre, il resterais le Hassan qui n'est comme ça qu'avec moi. Avant d'arriver au campement sa main glissa de la mienne.

  • Je reste là vas-y.

Je me suis mise tout près de lui.

  • Déprime pas, tu n'a pas le droit.

  • Juste pour qu'ils ne se posent pas de questions.

C'était un argument, je me suis dis qu'il avait sûrement besoin de réfléchir seul. J'acceptais et remontais le cœur en pièce vers la tente. Ça se voyais à son regard qu'il avait prit des décisions quand il vint à notre tente, son regard en disais long. Vue qu'il n'avais pas le droit de mentir pendant le ramadan, je répondis à toutes les questions avant son arrivé. Personne ne le questionna à notre grand soulagement. Il s'assit près de moi et on servit la soupe ensemble, s'amusant à s’effleurer les mains pendant le service et à se lancer des regards. J’étais rassuré de voir qu'il restais le même avec moi malgré tout, j'avais tellement peur qu'il ne veuille plus de moi après ça, qu'il m'abandonne ou qu'il soit fâché comme en haut du Toubkal. En me couchant je dut faire face à mes propres questions vis à vis de mes sentiments et surtout de ce que je devais faire. Tout mon être voulais être à ses côtés, même si ce n'étais qu'une simple semaine je voulais être avec lui plutôt que de passer à côté d'une semaine de bonheur pour simplement ne pas souffrir plus tard. Ma grande devise n'est-elle pas « Dans la vie il vaut mieux avec des remords que des regrets » ? A se protéger on ne vit plus rien. Le problème c'est que j'avais peur de détruire Hassan à mon départ, ce que je ne voulais pas. Était il sérieux ? Je voulais en être sûr. Ne pas me faire prendre pour une idiote même si cette hypothèse me semblais peu cohérente avec son comportement.

Le lendemain fut éprouvant. Hassan faisais bien attention à ne pas croiser mon regard, il marchais encore plus loin du groupe qu'avant et restais dans ses pensées, le visage fermé.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2479.jpg

 

Je me suis sentit bien mal sachant que j'en étais la cause mais que le ramadan et les autres m'interdisaient d'aller le voir pour lui parler. Même pendant les pauses il ne vint pas me voir ce qui étonna Nat. Je lui dis que je ne savais pas pourquoi il agissais ainsi aujourd'hui. J'adorais cette fille mais je ne voulais pas attirer d'ennuis à Hassan. On s’arrêta manger dans un tout petit café restaurant d'un village de pécheur. Hassan étant interdit de manger, s'était à la table derrière nous pour jouer avec les enfants du propriétaire. J'adorais le regarder faire. Il adorais les enfants, un vrai gaga et ils lui rendaient bien. Je le trouvais tellement beau à ce moment là que j'ai crut que mon cœur allais s’arrêter. Il étais définitivement passer de mon sang à mon cœur. Je le regardais jouer avec ces enfants et je n'avais qu'une envie, être près de lui et lui prendre la main comme la veille au soir. Il alla se reposer dans l'arrière boutique et pendant que je mangeais mes gâteaux du ramadan je suis aller m'amuser avec les enfants à mon tour. Ça m'a fait du bien cette trêve des discutions tristes des touristes pour seulement des gestes et des sourires avec les enfants. Ces petites étaient adorables ainsi que leur père qui étais le seul à parler bien français. On sentais qu'il étais fou de ses gosses, son visage rayonnais la gentillesse. En voyant mes tatouages au henné qui n'étais pas très touristiques sa femme est venu aussi avec un grand sourire et a commençé à me parler. On aurais dit qu'il n'y avait plus aucune différence entre nous, plus de touristes et de marocains. C'était agréable d'être intégré, accepter à ce point. J'en oubliais même la présence des autres derrière nous. Hassan revint de sa sieste et se plaça juste derrière moi, se remit a rire et a parler aux petites et leurs parents comme si je n'étais pas la. Sa présence me perturba profondément, il étais la juste derrière moi. Je pouvais sentir sa main sur ma chaise et son chèque touchais mon épaule mais je ne pouvais observer les traits de son visage. Je me suis soudain sentit mal à l'aise, d'être la, à quelques centimètre de lui et d'être comme invisible. C'était très particulier comme sentiments d'être à la fois si proche et si lointain à la fois.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2501.jpg

Au bout d'un moment ça devint insupportable, je suis donc repartit le cœur lourd vers la table des touristes. Hassan a reprit ma place auprès des filles comme si de rien n'étais. On repartit avec du congre pour le tajine du soir. On finit par arriver au camp. J'en profitais pour aider Hassan à mettre sa tente pour en savoir un peu plus sur son comportement. Il osa à peine me regarder :

  • Merci Tarbet, tu est pas obliger tu sais.

  • T'inquiète, tu sais que ça me fait plaisir.

Il me fit un léger sourire, enfin !

  • Ça va ?

Toujours la même intensité dans sa voix qui m'impressionne.

  • Oui... et toi ?

  • Un ptit chouilla...

  • Pourquoi ?

  • J'ai pas beaucoup dormit, avec le ramadan le temps c'est vraiment long.

  • T'es sur que c'est tout ?

Il releva enfin le regard vers moi avec son intensité habituel qui n'existe que quand il se pose sur moi et qui me fait vaciller. Malheureusement je n'ai pas put entendre sa réponse car Christophe qui nous voyais traîner à voulut nous aider à la monter pensant que l'on y arrivais pas.

On se reposa et le soleil se coucha enfin et l'appel de la fin du ramadan avec lui. J'espérais que la rupture du ramadan me permette de parler un peu à Hassan. Je le regardais prier pour la première fois. J'aurais aimer être dans sa tête pour savoir ce qu'il se passais dans sa tête dans ce moment de recueillement. C'était magnifique de la voir prié, j'ai aimé cette intrusion dans un moment si intime. Pendant que les marocains mangeaient je suis aller me promener sur les dunes donnant sur la mer. J'espérais qu'il viendrais entre son dîner et le notre. En attendant je me torturais de questions. J'avais de plus en plus peur de le perdre. Comment allez se passer cette semaine si il s’éloignait de moi ? J'ai pensais à cette vie si énigmatique qui prend tout son sens par des rencontres étranges et tellement providentiel. Je n'avais plus envie de nager à contre courant mais plutôt de me laisser aller à ce que la vie m'offrais pour une fois. Quand je n'en pouvais plus de ces pensées, je me suis résignée sur le fait qu'Hassan ne viendrais pas et je prit le chemin pour rentrer, le cœur en miettes. J'ai monté la dune qui me séparais du camp et je vit de l'autre côté du ruisseau... Hassan. Je me suis arrêtée en haut de la dune, complètement bloquer à sa vue. Mon cœur s'arrêtait chaque fois que je le voyais. Je n'arrivais tout simplement pas à m'habituer à son charme. Me cherchait-il finalement ? Je le vis lentement passer le ruisseau pour venir à ma rencontre. Je ne résistais plus et j'allais à sa rencontre également. On s'observa un moment dans la pénombre. Je décidais d'en avoir le cœur net.

  • Tu me fait la gueule.

  • Non... non pourquoi ?

  • Tu m'a fuit toute la journée, tu ne me regardais même pas...

Il a rit et me répondit le regard provocateur.

  • Ah tu veut que je te regarde tout le temps ?

J'ai levé les yeux au ciel en souriant, si il faisais de l'humour c'est que ce n'étais pas si grave que cela en avait l'air.

  • On parle 5 min la-las ?

Il pointa du doigt la dune que je venais de quitter.

  • Oui.

On s'installa dans le silence sur le sable et il me prit la main, j'étais la plus heureuse du monde, mon Hassan était toujours là. On écouta de la musique et il me reprit dans ses bras. J'observais ses traits, ils avaient reprit leurs gravités.

  • Qu'es qui se passe Hassan ?

  • Je m'en veut.

  • Tu t'en veut ? Mais pourquoi ?

  • Parce que j'ai fait des bêtises hier soir.

Il me fit sourire. C'était tellement absurde.

  • Comment tu peut dire ça ? Tu n'a rien de mal. Moi je ne t'en veut pas.

  • C'est vrai ?

Il y avait tellement de peur dans son regard ! Je n'en revenais pas. Le son de sa voix étais désespérée.

  • Mais non voyons, pourquoi veut tu que je t'en veuille ?

  • J'ai fait des bêtises. J'ai essayé de t'embrasser mais tu veut pas.

  • Hassan, calme toi tout va bien. Tu ne m'a pas forcé à t'embrasser, tu as essayé et je t'ai dit non, tu n'a pas insisté, y'a pas de soucis.

Ses traits se calmèrent instantanément, comme si un poids énorme s’était envolé de ses épaules. Ça m'a bluffé. Moi qui pensais toute la journée qu'il me fuyais parce qu'il m'en voulais ! C'était le contraire... Il était incroyable.

Je l'embrassais dans le cou pour lui prouver mes sentiments. J'étais merveilleusement bien dans ses bras, j'aurais put y rester une éternité.

On entendit Ibrahim siffler, il fallait que je rentre au camp... Hassan m'embrassa sur le front et me chuchota d'y aller, qu'il nous rejoindrais plus tard.. J'ai embrasser son épaule et partais rassuré et heureuse. Il attendrais que je sois prête. J'ai dit que je n'avais pas vue Hassan et qu'on devais commencer à manger sans lui vu qu'il avait déjà mangé. Il nous rejoint et à son habitude se plaça près de moi pour servir tout le monde. Je dormit bien cette nuit là en me revisionnant mille et unes fois nos instants magiques et trop rares. Il me fit un sourire éclatant le matin en l'aidant à replier sa tente, on parla de tout et de rien mais c'est son regard pétillant qui en disais beaucoup plus long. On reprit la marche, j'avais une pêche d'enfer, je ne sentais plus la fatigue, j'aurais put marcher sans fin. On fit une pause sur une crique pendant la marée basse. Il y avais pleins de chapeaux chinois sur les rochers. En bon français on s'empressa de les décrocher pour les manger. L'air de dégoût sur le visage d'Hassan me fit mourir de rire.

  • Aaaaah mais vous mangeais ça crut comme ça ?

C'était bien au moins pour une fois on le tentais pas en mangeant devant lui pendant le Ramadan. Je m'amusais à les gober devant lui, il faisais des grimaces hilarantes.

  • Non mais t'es sérieuse c'est bon ? Vous allez pas être malade ? J'ai jamais vue des touristes faire ça !

Je n'en pouvais plus de rire. Il finit finalement par être curieux, nous voyant nous régaler mais le Ramadan lui à interdit d'y goûter et on ne pouvais pas en emmener pour qu'il goûte le soir.

La journée passa doucement tellement il faisais chaud. J'ai crut qu'on arriverais jamais au village. Il apparut comme sortit de nul part. Je m'englouti avec les autres une énorme bouteille de Pepsi frais à la seul boutique du coin vue que les bouteilles d'eau n'étaient pas arrivées. Je sent que les touristes ne vont pas tarder à raller de nouveau surtout que l'on ne sait pas encore quand le camion de bouteilles d'eau va arriver. J’essaie de calmer les esprits et Hassan promet de s'arranger pour trouver de l'eau. Les esprits se calment et attende de voir, je suis soulagé. On s'installe et je part me balader autour du camp. Je m'installe en haut d'une colline qui surplombe le camp, sous un arganier. Je vois un berger passer près de moi avec son troupeau et me salue. Tout est si calme et agréable ici. On se reconnecte au monde. Les gens du groupe peuvent me voir au moins ils peuvent voir que je suis seule parfois ! Le soir tombe et il manque encore beaucoup de bouteilles d'eau. Après manger Hassan annonce qu'il va aller au village chercher de l'eau. On traîne sous la tente de cuisine, Aline, Nat et moi. Je regarde les photos de Nat en essayant de sonder les environs pour être sûr qu'Hassan ne part pas sans moi. Il repasse dans notre tente.

  • Je vais chercher les bouteilles d'eau tout va bien ici ?

  • Oui, oui. Je vais t'accompagner si tu veut pour t'aider à porter les bouteilles.

  • Tu est sûr ? Ca va faire tard et il faut marcher tu dois être fatigué.

En réalité je ne sentais plus aucune fatigue.

  • T'inquiète pas je suis en pleine forme.

Il m’entraîna plus loin.

  • Aline elle ne va rien dire ?

  • Non t’inquiète, mais c'est si tu veut, si tu veut pas que je vienne je reste la.

J'ai eu soudain peur qu'il n'ai tout simplement pas envie que je vienne avec lui.

  • Tu rigole ! Moi je veut que tu vienne !

Je sourit, rassurée. Je suis aller prévenir Aline et on est partit.

Sur le chemin on trouva tout une escorte, le chamelier, et pleins de jeunes du village venus nous accompagner. Ils étaient au moins une vingtaine ! C'était juste magique. Ils étaient tout autour de nous à danser et chanter, un des gars avais du rap américain sur son téléphone. Ils faisaient les fous, se portais sur les épaules, c'était la fête. On se mit en arrière avec Hassan a observer toute cette agitation en souriant. Il collais son épaule contre la mienne tout en marchant, ses doigts effleurant les miens. J'étais bien, dans mon élément. C'était marrant de me retrouver entourer de tout ce monde, j'étais la seule fille et pourtant je ne m'étais jamais sentit aussi en sécurité. Il n'y avais pas une miettes de méchancetés chez ces gens, ils étaient justes heureux d'être là et d'être ensemble. A cela ajouté la présence rassurante d'Hassan si près de moi, en protecteur je me sentais parfaitement bien. J'aurais voulu ne jamais trouver l'eau et continuer à marcher ainsi toute la nuit. Chaque boutique sans eau j'étais heureuse. Je voulais simplement rester auprès de lui. Je me sentais complète, en vie près de lui comme si tout prenais soudain un sens. Hassan me chuchotais des mots doux à l'oreille discrètement et je riais. Tout étais parfait, plus de peur ni de mal, rien que du bonheur pur. La dernière boutique était fermée et il fallait attendre le propriétaire. Je patientais, le dos contre un pilier de briques tandis qu'Hassan s'arrangais avec les chameliers. Il était tellement beau... Il me fit signe d'y aller.

  • On aura pas d'eau ?

  • Si mais il faut attendre. Les chameliers vont les ramener.

  • Pourquoi on attend pas avec eux ?

Je n'avais vraiment pas envie que cet instant s’arrête.

  • Il est tard je ne veut pas qu'Aline s'inquiète.

Je capitulais, il avait raison... On étais plus que tous les deux sur le chemin de terre, on se mit la musique et il me prit la main. Il semblais aussi triste que moi de rentrer, on marcha tout doucement comme pour retarder l'inévitable. Je m’arrêtais au milieu de la route et on se mis à danser sur la musique, pieds nus sur la terre battus. Il me fit tourner et me prit dans ses bras, je sentis ses lèvres sur mon oreille me murmurer :

  • Vol Tarbet.

Et il me refit tourner, je rit. J'étais au comble du bonheur. Tout était parfait au près de lui, tellement simple et pur. On recommença à marcher. Lorsque l'on passais dans des zones éclairée on séparais nos mains pour ne pas être surpris par les villageois qui traînais. A proximité du camp il m’entraîna sous un arbre proche de la route.

  • On attend les chameliers la ?

  • Oui

Je souris, je voulais encore être avec lui. Je me suis mise à lui masser le dos car il en souffrais. Au bout d'un moment je n'y résistais plus et commençais à lui faire des chatouilles. Il frissonna et rigola.

  • Tu joue là.

Je rigolais et me tue. Les chameliers arrivèrent très vite où était-ce le temps qui passais trop vite quand j'étais près de lui ? On les laissa passer. On s’arrêta sur la route. Le camp s’approchait vraiment trop vite. Je me suis allongée sur la route déserte.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2531.jpg

Route du premier baiser

Je l'ai vue hésiter. J'ai sourit.

  • Tu vient ?

  • Tu est folle.

J'ai rit.

  • On me le dit souvent !

  • Et si il y a une voiture ?

  • T'en voit une ?

Je lui fit un sourire amusé. Il s'allongea auprès de moi, pas très rassuré.

  • Et si il y a une voiture on fait quoi ?

  • On meurt.

  • QUOI ?

  • Il faut avoir confiance, tu as confiance en moi ?

Il me regarda intensément.

  • Oui

  • Alors on va pas mourir.

Il rit. Je lui ai raconté que la nuit chez moi, je n'arrivais pas à dormir et que souvent je me baladais dans la foret et je m’allongeais dans l'herbe à regarder les étoiles pendant des heures. Il ne voulais pas me croire.

  • Toute seule ? Mais c'est dangereux pour une Tarbet.

  • Non t'inquiète, il n'y a jamais personne, je vis comme ici, il n'y a rien autour.

Il resta pensif un moment et son regard devint d'une intensité insoutenable.

  • Je t'aime, Camille tu le sais ça ?

Je me suis redresser sur un coude pour mieux l'observer. Il avait l'air triste mais terriblement sincère. Ça m'a bouleversé. Comme réponse j'ai posé ma main sur son torse. Je me suis approchée de lui et pour la première fois on s'est embrassé. On as eu un grand et long baiser. Il m'a enlacé la taille pour me rapprocher de lui, serrant mon torse contre le sien. Notre premier baiser fut tout de suite passionné. On sentait qu'il attendais cela depuis trop longtemps et il profitais de l'instant à fond comme si c'était le dernier. J'ai rit et mis fin au baiser en lui disant :

  • On dirais que tu n'a pas manger depuis trois semaines.

Il rigola à gorges déployé pour la première fois, soulagé que tout s'arrange entre nous. Chacun de nos baisers furent identiques, j'essayais de lui dire de commencer doucement, en se goûtant les lèvres, mais il ne résistais pas longtemps à mes baisers avant de s’enflammer. C'était marrant de voir l'effet que je lui faisais, je n'arrivais pas à y croire. On resta enlacé un long moment ainsi sur la route à s'embrasser. Il sentais merveilleusement bon, je ne put résister de lui dire.

  • Bon sang mais comment tu fait pour sentir aussi bon alors que ça fait quatre jours qu'on a pas vue une douche ?

Il as rit et m'enlaça encore un peu plus fort. On s’enflammait et on as dû se raisonner car on était en train d'oublier qu'on étais sur une route ! Il fallait vraiment que l'on rentre ! On rentra discrètement, je l'ai embrasser une dernière fois et j'ai flotté jusqu'à ma tente. J'ai dût employer une énergie phénoménale pour éteindre le sourire qui resté collé sur mes lèvres. Je me tournais sur le côté pour que Aline ne le surprenne pas si jamais elle ne dormais pas encore. Nos instants repassèrent devant mes yeux jusqu'à ce que le sommeil m'emporte. J'en étais sûr maintenant, j'aimais comme une folle cet homme. Plus que je n'avais jamais aimer auparavant. Je savais que désormais je ne pourrais plus jamais me passer de lui. On était pareils, il me comprenais mieux que quiconque en si peu de temps. C'était mon âme sœur. J'allais profiter de ces instants ensembles jusqu'au bout.

Quand je suis aller prendre le petit déjeuner avec tout le monde il me lança un sourire complice qui voulais tout dire. Ça se voyais sur son visage que lui aussi était au comble du bonheur. En pliant la tente il me dit :

  • Tu n'a pas trop mal au dos ?

On éclata de rire. Rester allonger sur la route avais laissé des traces !

En remontant la route pour la nouvelle journée de marche, il se retourna vers moi, me lançant un regard qui voulais tout dire. J'ai eu du mal à réprimer mon sourire. Cette endroit resterais marqué dans nos mémoires. Toute la journée se déroula ainsi, remplis de regards et de sourires pleins de sous entendus. Il rayonnais le bonheur. Même les gens du groupe se demandèrent se qui le rendais d'aussi bonne humeur. Quand on se regardais on sentait bien qu'on pensais à la veille tous les deux et on avait du mal à ne pas sourire. A la pause sieste, il partit au coin toilette. Je suis aller sur le chemin qu'il allais faire au retour et j'ai écrit « Je t'aime » en berbère sur le sable. Puis je suis aller m'allonger à ma place comme si de rien n'étais. Je l'ai vue revenir, puis se retourner sur l'écriture intriguer. Je l'ai vue comprendre et relever la tête vers moi, le sourire au lèvre et articuler en silence :

  • Moi aussi Tarbet.

On reprit la route et on arriva au dernier camp de la semaine. Une plage magnifique nous y attendais. On alla s'y baigner, Nat, Hassan et moi. C'était super d'être tout les trois à profiter des derniers instants sur la côte. Plus tard je retrouvais Hassan sur un tapis de sol en train de lire un livre en anglais pour apprendre la langue. Je l'observais un moment au loin, vue qu'il ne m'avais pas vue arriver. Il lisais comme un enfant en lisant tout haut. Ça m'a attendrit. Je suis venu m’asseoir à côté de lui.

  • Tu me fait la lecture ?

Il me regarda, surprit, hésita .

  • Lis toi.

  • Oh non je suis nulle en anglais !

Il sourit puis se remit à lire. J'ai posé ma tête contre ses genoux, à l'écouter et observer ses traits concentrés. Son accent marocain en anglais étais irrésistible. Il finit pas me faire un regard complice et fit mine de continuer à lire mais au lieu de dire ce que le livre disait c'est à moi qu'il parlais en anglais. Il fit des allusions à la veille, j'étais morte de rire. Il n'y avait que lui pour inventer des trucs pareils. Soudain il s’arrêta de parler, l'air triste.

  • Tu me manque Tarbet, tu me manque trop.

J'étais clouer sur place, perdu. J'aurais voulu lui prendre la main mais c'était impossible avec les gens autour.

  • Mais je suis là Hassan, tout près de toi.

  • Tu est trop loin...

C'était si vrai, toute la journée on était l'un à côté de l'autre mais on ne pouvais pas être vraiment ensemble c'était très dur. Je sentais déjà que la séparation serais très dur, et j'avais peur de le détruire par mon départ.

  • Par la pensée je ne te quitte pas, Hassan. Toi non plus tu ne seras plus seul.

Il as sursauté, entendant ses propres mots pour lui, puis sourit. Il hocha la tête et me tendit le livre.

  • A ton tour !

On reprit donc nos conversations en anglais jusqu'à la tomber de la nuit. Soudain on entendit de très faible miaulement. On découvrit alors un minuscule chaton affamé planquer dans un coin. J'aidais Hassan à le nourrir car il ne savais pas trop comment s'y prendre et on lui fit un nid chaud pour la nuit. Il étais mignon de le voir s'appliquer, le chaton dans ses grosses mains puissantes, à faire de son mieux pour lui sauver la vie. On aurait dit que l'amour le rendais euphorique de tout. Je n'ai pas trouver de prétexte ce soir là pour le retrouver. C'était épuisant de se décarcasser pour trouver une excuse pour partir. Je m'endormis donc triste et épuisée de me cacher. Il me le reprocha le lendemain lors de notre traditionnelle repliage de tente. On repartit vers le camion qui nous attendais pour nous ramener à la ville la plus proche. J'espérais qu’Émilie accepte de monter devant vue qu'à l'aller elle avait eu mal au cœur mais elle refusa. Hassan me fit une mine désolé et alla s’asseoir devant à contre cœur. J'ai dit au revoir au paysage magnifique sachant que désormais j'allais retrouver le bruit et le goudron. J'ai profité comme toujours du trajet pour dormir et penser à ces derniers jours hors du commun et hors du temps. Comme souvent voir la route défiler devant mes yeux m'aida à faire défiler les pensées dans ma tête. On se sent protégé dans une voiture, comme dans une bulle protectrice. On arriva à Essaouira. On prit enfin une douche ce qui n'était pas du luxe et je suis partit avec Nat et Aline me balader dans la ville, attendant avec impatience la fin du ramadan pour rejoindre Hassan. J'étais bien. Pour la première fois de ma vie j'étais aimée, réellement. D'un amour le plus beau et le plus pur qui soit, je n'avais aucun doute la dessus. Je me baladais avec des gens que j'aimais dans une ville magnifique en attendant de retrouver l'amour de ma vie. Tout étais parfait. Je suis partit faire un massage au pierre chaude tandis qu'Aline et Nat étaient partis acheter des kilos de gâteaux du ramadan.Je me sentais comme invincible, ma vie qui étais un enfer était soudain devenue un paradis. Je me laissais aller au massage qui étais simplement divin. On fini notre balade puis on chercha un taxi, l'heure de l'appel de fin de ramadan approchais et si on attendais trop il n'y aurais plus de taxi. Soudain qui débarqua ? Lahsen ! Le type qui m'avait reconnu et qui parlais avec Nat. J'aurais voulu disparaître de la surface de la terre à ce moment la. Je n'aimais pas du tout la façon dont il me regardais, il ne m'inspirais vraiment rien de bon. Nat semblais par contre sous le charme elle lui parla un moment et un taxi arriva pour me libérer de ce calvaire. On rentra et je fini dans la chambre de Nat à m’empiffrer de gâteaux en attendant le cœur battant d'entendre l'appel à la prière. Il résonna enfin, je prit encore quelques minutes avec Nat pour donner le temps à Hassan de prier et de manger tranquille. On était bien toute les deux à papoter comme des adolescentes. Je suis finalement rentrée à ma chambre, me faire un peu belle pour une fois que j'avais une salle de bain ! De plus ma peau étais douce comme une peau de bébé avec les huiles du massage ce qui me donner la sensation d’être super sexy. J'ai prit mon chargeur pour prétexter à Aline que Hassan en avait besoin pour charger le mp3 et partit vers la chambre d'Hassan. J'avais discrètement regarder le numéro de sa chambre quand nous avons prit nos clefs. Je suis arrivé devant sa chambre le cœur battant. J'entendais la télévision, il devais donc être la. Je n'arrivais pas à toquer à la porte. Je prit finalement mon courage à deux mains et toquais doucement à la porte. Je l'entendis se lever du lit puis ouvrir la porte.. Son visage d'ange n’accueillis avec un sourire ravis et surpris. J'ai cru que j'allais m'évanouir. J'oublie à chaque fois à quel point son regard peut être désarment.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2369.jpg

Il s'écarta pour me laisser entrer. J'ai brancher le mp3 puis me suis allongé à côté de lui sur le lit en regardant la télévision.

  • Tu as fait quoi aujourd'hui Tarbet ?

  • On est aller se balader avec Nat et Aline. J'ai fait un massage.

  • Toute seule ? C'était un homme qui t'a masser ?

J'ai exploser de rire en voyant la jalousie dans ses yeux.

  • Oui oui, un super beau mec bien musclé qui m'a enduit le corps d'huile.

Ai-je répondu pour le faire rager avant d'exploser de rire et de lui dire qu'il était bête. Il me fit un regard du style « Très drôle » et repartit à rire.

  • Mais c'est que tu serais jaloux, toi !

  • Ben oui ! Non mais t'es vraiment aller toute seule ?

Il était tellement adorable avec cette mine de jaloux. On avait parlé récemment du Nutella et il m'avais confié qu'il n'en avais jamais goûté. Je lui avait dit sur le ton de l'humour que c'était inacceptable et que dès qu'on arrivais à Essaouira il devais s'acheter une crêpe au nutella pour casser le ramadan !

  • Alors le nutella qu'es que tu en pense ?

  • Ça va... mais qu'es que c'est sucrée c'est vite écœurant !

Me répond-t-il avec une mine un peu dégoûté. J'explosais de rire.

  • Alors ca c'est le comble, tu te gave de gâteaux marocains gorgé de sucre et le nutella est trop sucrée ! On aura tout entendu.

Lui répondis-je avec humour et il se mit à rire avec moi. On continua à parler un moment puis il me regarda de la tête au pied. La ville me changeais c'est sûr, j'étais désormais en jean et chemise cintré ça change des vêtements de marche !

  • Tu est très classe comme ça.

Si je savais rougir, j'aurais rougit jusqu'au oreilles. Il m'enlaça et nous reprîmes nos baisers enflammer. Ma chemise eu vite quelques boutons de moins et je lui dit que je n'étais plus très classe maintenant. Il explosa de rire et recommença ses baisers qui me faisais perdre la tête. Il a pourtant bien fallu s’arrêter car nous étions en retard pour le restaurant. J'ai tenter tant bien que mal de remettre mes cheveux en pétard d’aplomb pour ne pas être trop suspect mais c'était peine perdu. Hassan eu un sourire amusé en me voyant galérer devant le miroir. A mon grand bonheur il réussit à s’asseoir près de moi au restaurant. Sa cuisse fut coller à la mienne durant tout le repas. Sans réfléchir je lui ai piqué une frite dans son assiette, on étais si complice que ça m'est venu naturellement mais c'était peu être de trop. Tout le monde m'a regardé d'un air ahuris. Heureusement Hassan a réagit en faisant une boutade. Tout le monde s'est détendu et s'est remis à parler. Hassan me fit un petit sourire amuser, il avait vue que ça m'était venu avec naturel et il adorais ça. Et qui arriva dans le restaurant... Lahsen ! Encore ! J'avais envie de le fusiller sur place. Je trouvais que la il s’acharnait vraiment mais j'ai vue que Nat étais contente de le voir alors j'ai ravalé mon commentaire désobligeant sur sa venu. Elle alla boire un verre avec lui et finit même la nuit avec lui... Hassan râla sur le chemin du retour qu'elle ne rentre pas avec nous car elle était sous sa surveillance. Je l'ai rassuré en lui disant que Nat étais une fille qui savais ce qu'elle voulais et qu'elle pouvais très bien se débrouiller toute seule. On repartit dans des taxis et quand le mien arriva il me dit :

  • Tu veut pas marcher ?

J'étais prit de court, j'étais sur le point de monter dans le taxi, Aline allais finir par poser des questions.

  • Tu veut qu'on marche ?

  • Comme tu veut.

Devant l'air interrogateur d'Aline je rentrais dans le taxi à regrets. Je m'en voulu beaucoup car j'aurais tellement aimer être encore avec lui. J'avais de plus en plus le sentiment que chaque minute qui passais était une minute de perdu, l'échéance du voyage approchais tellement vite...

Le lendemain on fit de la route presque toute la journée pour retrouver Marrakech. J'ai soudain eu peur en me souvenant que mon ami Yahya, avait un appartement à Marrakech pour ne pas payer l’hôtel. La panique me remplit toute entière en pensant que je n'aurais peut être plus une seule occasion d'être avec Hassan car c'était notre dernière journée...

On arriva à l’hôtel, Hassan nous distribua nos clefs. Il garda les miennes pour la fin, en me les tendant il me chuchota :

  • Rendez-vous dans 10 min à l'entrée.

Je sourit de soulagement, la vie me donnais encore une après midi à ses côtés. J'entendis les autres savoir si on allais le revoir en lui tendant son enveloppe de pourboire. Il a dit qu'il était à l’hôtel, j'exultais. J'ai courut à ma chambre, impatiente de ne pas perdre une miette de ces précieuses minutes. J'ai posé ma valise, prit quelques minutes pour me rafraîchir un peu et je dit à Aline que j'allais voir Hassan. Je ne cherchais même plus d'excuses pour qu'elle ne se pose pas de question, j'en avais plus rien à faire, le temps était trop compteé. Je volais jusqu'à l'entrée de l’hôtel en le cherchant des yeux, il était dans un petit coin salon de l’hôtel avec vue sur la piscine. Il mettait l'argent qu'on lui avait donné dans une enveloppe pour sa famille. Il ne prit qu'un petit billet pour lui. Je le rejoignit sur le sofa. On discuta un moment, il n'était que 11h, le ramadan nous séparais tandis que la lune nous bénissais. J'aimais cette situation avant mais ce jour là je l'ai détesté car il nous restais trop peu de temps. Durant certain trou de notre conversation il me fixais intensément de ses yeux couleur de miel et se mordais la lèvre inférieur, signe de sa lutte intérieur et se mettais à soupirais en cachant son visage dans ses mains.

  • C'est ramadan putain....

Ce qui avait le don de me déclencher des fou rires. Il était tellement mignon de voir que je le rendais dans un état pareil. Je lui ai proposé d'aller se balader en ville, de prendre l'air pour être moins tenté. Il me regardais d'un air de dire :

  • Tu veut me tuer ? Je suis mort.

Qui me fit rire de plus belle, il avait raison, on avait marché deux semaines on était épuisé physiquement, en plus il avait la fatigue du ramadan. Il me dit qu'il partagais sa chambre avec un autre guide. Ça ne me plut pas trop!

  • Tu veut que je passe après la prière ce soir ?

Son ton et son regard étais désespéré il savait comme moi que nos heures étaient comptée désormais.

  • Je vais prendre un truc à la chambre tu veut venir ?

  • Oui bien sûr.

  • Tu sais que je peut rien... enfin c'est ramadan quoi.

Je rit.

  • Je sais bien Hassan, promis je ne ferais rien qui pourrais compromettre ton ramadan tu le sais bien.

Il sourit, légèrement soulagé et on marcha jusqu'à sa chambre. Il vu mon air paniqué de ne pas savoir si il y avait l'autre guide. Je n'avais pas du tout envie d’étendre ma réputation de fille facile à tous les guides du coin ! Il ouvrit la chambre et rentra le premier en disant :

  • Alors je te présente Camille.

Il hurla de rire en voyant ma mine déconfite de peur. Il n'y avait personne... Je me détendit instantanément et le frappais pour sa mauvaise blague ce qui le fit rire de plus belle. Il alla se rafraîchir en se mettant de l'eau fraîche sur le visage, tandis que je m’asseyais comme une fille sage en tailleur, le dos contre le mur sur son lit en regardant la télévision. Il sortit de la salle de bain torse nue, alluma la clim et s'assit devant pour avoir moins chaud. J'ai crût défaillir. Je voulais bien me tenir à carreaux mais la ça devenais de la torture. Je le voyais déambuler devant moi ainsi, son torse et son dos dorée et musclé passer et repasser devant moi sans pouvoir m'approcher de lui... J'ai soupirais à mon tour ce qui l'a fait se retourner, les sourcilles en point d'interrogation. Je lui répondit :

  • Tu veut me torturer ?

Il leva les mains en signe d'incompréhension.

  • Quoi ?

Je pointai du doigt son torse nue.

  • Je veut bien me tenir à carreaux mais y'a des limites, là c'est de la torture !

Il se mit à rire, ça lui paraissais complètement absurde que ça me fasse autant d'effet.

On parla de nos deux semaines, de notre rencontre. Il me dit :

  • Dès que tu est arrivé à l'aéroport, j'ai sut que tu était la femme de ma vie.

Je restais bouche bée, réfléchis à ce premier contact et comprit soudain :

  • C'est pour ça que tu n'oser même pas me regarder et que tu te cacher derrière ta casquette !?

  • Béh oui, j’étais perdu, c'était trop bizarre ! Je ne t'avais même pas parler je comprenais pas ce qui se passais !

On as rit.

Il fini par n'avoir plus rien à faire pour s'occuper l'esprit. Il s'assit alors résigner à côté de moi, mais pas trop près de moi non plus ! Il alluma la télévision sur une chaîne au hasard de toute façon ce n'était qu'un bruit de fond. J'essayais de me concentré dessus pour essayé de penser à autre chose qu'à Hassan torse nue à côté de moi mais je ne comprenais pas un mot alors ce n'était pas évident. J'ai alors analysé les images. On aurais dit une très mauvaise série à l'eau de rose du style « Les feux de l'amour » mais version arabe. Il essayait de copier le style américain visiblement avec plus ou moins de succès. Je me suis alors rendu compte que les filles avaient des fond de teints affreusement blanc. C'était immonde.

  • Hassan, pourquoi les filles dans la série ont des fond de teints blancs comme ça ?

Il me répondit en haussant les épaules comme si c'était évident :

  • Elles veulent ressembler aux européennes.

J'étais choquée et amusé à la fois, je ne m'attendais pas à ça :

  • Non mais là c'est pas européen, elles sont blanches comme des cachets je suis pas aussi blanche que ça quand même !

Il me fit une moue amusé en lançant un regard moqueur qui voulais dit « Si, un peu quand même ! ».Je le frappais donc une nouvelle fois de se moquer de moi. Il mit son bras contre le mien pour montrer le contraste. C'est vrai que vue comme ça, à côté de sa peau couleur pain d'épices, j'étais bien pâle ! On s'enregistra nos numéros de téléphone pour pouvoir continuer à communiquer après mon départ. Il tapa mon numéro sur son motorola et mis dans la case du nom du contact « My love ». C'est sans doute bête mais c'était mignon et ça m'a touché.

Ce fût le première fois qu'il s'assit à côté de moi sans avoir sa cuisse contre la mienne. Même à distance il était trop près, la tension entre nous étais intenable, elle montais de minutes en minutes sans même bouger. Ça allais dégénérer c'était évident.

  • Tu est sûr que tu veut pas qu'on aille se promener, là ça va mal finir, je veut pas casser ton ramadan.

Il hésita , regarda par la fenêtre comme pour tester sa réserve d'énergie puis me fit de nouveau non de la tête, l'air épuisé.

  • Ça va t'inquiète

Je fit une moue pas très convaincu, j'en étais pas si sûr ! Au bout d'un moment la tension devenais de plus en plus insupportable. Il se levais périodiquement du lit en soufflant, luttant contre lui-même, il allais se mettre de l'eau sur le visage et revenais auprès de moi. Son visage était de plus en plus crispé. Il finit par poser sa main sur la mienne et se mis à caresser le dos de ma main du bout des doigts. J’observais ces deux mains de couleur différentes s'enlacer. J'aimais cette image. Elle montrais à quel point nous étions différent, de pays, de culture, de religion, de couleur de peau... et pourtant nous nous aimions. Cela avait quelque chose de magique et de précieux. Cela faisais tellement de bien d'avoir un contact physique avec lui que je n'eut même pas la force de le repousser. Il fini par souffler de découragement et se reprit. Ça me faisais de la peine de le voir dans un tel état torturé.

  • Je part si tu veut, je reviens après le ramadan, c'est mieux comme ça. Là on se fait plus de mal qu'autre chose.

Il se releva, comme piquer par une guêpe, l'air de détresse que je lut sur son visage me fit comprendre il ne voulais pas perdre les seules heures qui nous restais. On aurais dit qu'il avait l'impression que si je partait, je disparaîtrais pour toujours. Il tenta de m'embrasser et je dût déployer une force surhumaine pour le repousser. Je ne voulais pas mettre fin à ce baiser, mais je respectais sa religion, je savais l'importance que ça avait à ses yeux.

  • C'est trop tard Tarbet, t'inquiète pas c'est pas grave, je rattraperais plus tard.

Je ne pouvais plus résister, surtout quand il m'appelais Tarbet, ça me faisais fondre. Il était midi, Aline m'envoya un texto pour me dire qu'elle allais manger avec Nat. Je n'avais même plus faim, tout ce qui m'importait au monde à ce moment là c'était lui. Il était doux, aimant, respectueux, calme et patient. On s'est câliné et sa devint de plus en plus intense. J'avais toujours eu peur pour ma première fois mais là ça ne me faisais plus peur. Il était patient au delà de l'imaginable, et c'était parfait car c'était exactement ce dont j'avais besoin. Soudain il comprit mes résistances :

  • Tu est vierge ?

Je baissais les yeux, lui indiquant que oui. Il arrêta instantanément ses caresses.

  • Qu'es qui t'arrive ?

  • On peut pas Tarbet, c'est trop important ça. Je veut pas te faire ça. Tu va le regretter sinon.

J'ai garder le silence un moment, surprise et émus de voir que ça le touchais autant. J'ai toujours voulu que ma première fois soit avec quelqu'un que j'aimais de tout mon cœur. Je l'ai regardé au fond des yeux, j'ai pénétré encore plus profondément dans sons regard que jamais auparavant et j'ai sut... J'ai sut que c'était lui. Je le voulais avec lui, avec tout son amour et tout son respect. C'est comme si nous unissions nos vies l'une à l'autre à jamais en lui faisant ce cadeau.

  • C'est avec toi que je le veut Hassan, maintenant. Je ne pourrais jamais regretter une chose pareil.

Son regard s'est emplis de larmes, il étais émus au delà de l'imaginable. J'ai sut à ce moment là que j'avais raison. Nous nous aimions au delà de l’imaginable et rien ne pourrais jamais arrêter cela, le faire ensemble n'étais que la finalité pour nous unir à vie. Il m'embrassa comme jamais auparavant. J'ai eu alors la plus belle des premières fois que je n'oublierais jamais. Je serais restais pour l'éternité dans la chambre 105 de l’hôtel Oudaya. Le paradis semblais s'être former ici. On finit par prendre un bain frais ensemble enlacés dans ses bras parfaitement musclés. J’étais à ma place dans ses bras.

Et puis la réalité est revenu, triste et déchirante.

  • L'autre guide va pas tarder à arriver...

Me murmura-t-il à l'oreille. J'ai soupiré de tristesse, me suis préparée pour repartir à ma chambre. Il me prit dans ses bras une dernière fois, me serrant à m'en étouffer et m'offrit le plus beaux des derniers baisers. Je sentais la détresse dans son baiser. Le cœur en vrac je suis partit. La nuit était tombée, nous avions passer toute la journée dans cette chambre sans s'en rendre compte. Heureusement l'euphorie de ces instants magiques m’empêchèrent de pensée au lendemain. Je rentrais dans la chambre et j'ai tout de suite sentit que je n'était plus celle qui en était sortit le matin. Tout était pareil pour Aline mais pour moi tout avais changer. Je me suis allongée sur le lit à côté d'Aline et on s’empiffra de gâteaux en guise de repas. On papota de nos journées et je lui racontais que nous étions aller nous balader dans Marakech. Toute la tension que j'avais est retombée et j'ai sentit alors une vague monumentale de fatigue m'envahir, la fièvre est même arrivé. Je m'endormis donc inquiète vue que nous n'avions pas de préservatif cette après-midi. A la fois je n'en avais pas grand chose à faire, tout pouvais m'arriver désormais, la maladie, la grossesse je l'assumerais car c'était le plus pur des amours qui l'aurais fait. J'étais bien. Avant, dès que je le quittais mes vieilles blessures ressortais, elle ne disparaissais qu'à son contact, pourtant ce soir là, plus aucun soucis du passée ne vint me hanter. J'étais comme entière depuis la première fois depuis une éternité. Comme si il était mon antidote. Je savais que j’étais aimer, pour la première fois de ma vie, pleinement et pour toujours. Pour ma mère ce vendredi 28 août 2009 restera sans souvenir. Pour moi il restera marqué à jamais dans mon cœur. Ce jour, cette endroit, son visage remplis de larmes, resterais gravé en moi. En m'endormant je remerciais la vie de m'avoir fait connaître un homme aussi extraordinaire.

Le lendemain je n'avais plus de fièvre et je me levais avec l'envie de courir le rejoindre. Mais le soleil nous séparais de nouveau... Je descendit à la terrasse de l’hôtel prendre le petit déjeuner avec Nat. J'étais contente de la retrouver. On as put parler de son Lahsen et elle me fit parler d'Hassan. Ce qui me fit le plus grand bien. J'en avait marre de me cacher comme si c'était mal. Elle me surpris en me disant :

  • Je l'ai sut dès les premiers jours, tu ne t'intéressais pas à lui au début et pourtant il n'était détendu que quand tu étais à côté de lui, il ne souriais qu'à toi. Il avait ce regard particulier en te regardant... Il ne regardais personne d'autre comme ça. Les seuls fois ou je l'ai vus rire c'était lorsque vous parliez tout les deux.

Ça me fit sourire, je n'avais pas remarqué tout ça.

Puis le temps fila... toujours trop vite. On fit nos valises, on as dit au revoir à Nat qui prenais le taxi pour prendre son avion. Hassan vint lui dire au revoir. Il me lança un regard qui valais tous les meilleurs accueils du monde. C'était difficile d'être proche et pourtant de ne pas pouvoir se prendre la main ou s'embrasser, je profitais quand même de chaque seconde où il était près de moi, il me devenais vitale. Puis ce fut notre tour de partir. Hassan monta à l'avant pour nous accompagner jusqu'à l'aéroport. Je jetais un dernier regard à cet hôtel et tous les souvenirs que l'on avait dedans, de l'appel de Yahya, à la chambre 105... puis le cœur serré je montais dans la voiture. Je me suis concentrée pour ravaler mes larmes. Ce n'était pas le moment. La présence d'Hassan m'aida. Il était comme un soleil, rien ne me faisais souffrir à son contact, comme si il irradiais le bien être. Aline s’inquiéta car l'agence ne lui avait toujours pas transférer le billet pour l'avion. Moi cela me donna l'espoir fou de rester encore une journée. Hassan me jetais périodiquement des regards il était remplis d'amour mais aussi d'inquiétude et je ne comprit pas tout de suite pourquoi. J'avais l'impression de disparaître un peu plus chaque seconde à ses yeux et je voyais que ça le paniquais mais il y avait autre chose... J'espérais qu'il ne serais pas trop abattus après mon départ, sachant qu'il était facile pour lui de se renfermer sur lui même quand je n'était pas la. Après ses furtifs regards échangés il se retournais vers la route, ferma les yeux et se mordit la lèvres inférieurs comme j'adorais le voir faire. Heureusement Aline, derrière son siège, ne pouvais pas le voir. J'aurais tellement voulu l'avoir près de moi ces derniers instants auprès de cet ange irréellement beau mais c'était impossible. En arrivant à l'aéroport il me porta mon bagage en vrai gentleman mais il fallut repartir chercher le billet à l'agence et mon mp3 que Hassan avait oublier dans sa chambre. J'ai abandonné Aline à l'aéroport avec peut être un peu trop de joie pour replonger avec bonheur dans la bulle du camion avec Hassan et le chauffeur. On dut à nouveau user de nos codes pour parler car le chauffeur, même si il parlais mal français pouvais comprendre ce qui se passais. A la fois ça devenais une deuxième nature chez nous tellement nous l'avions fait ces deux dernières semaines. Il me dit :

  • Je pensais que tu allais venir hier soir

J’étais surprise, il était tellement épuisé hier soir que je pensais qu'il n'avait plus de force.

  • Je pensais que tu allais te reposer et puis je savais pas si il y avait ton colloc... J'ai eu de la fièvre en plus hier soir alors je me suis endormis.

  • Ah bon ? Tu est malade ?

Il me regarda, très inquiet.

  • Non t'inquiète pas c'est passé très vite en dormant.

Il sembla soulager. Puis soudain, ce regard que je n’arrivais pas à comprendre tout à l'heure prit tout son sens.

  • Tu regrette ?

Chuchota-t-il. J’étais scotcher, je ne m'attendais pas du tout à ça. Il s’inquiéter pour moi que je regrette après coup. Je sourit, attendrit par autant de considération et j'ai caler mon menton sur le bord de son siège.

  • Je regrette rien... rien du tout. Ni maintenant ni jamais.

Il soupira de soulagement, ça avait l'air de vraiment lui peser. J'ai laissé un blanc pour prendre la mesure de mes paroles

  • Je suis heureuse Hassan avec toi, comblé, n'en doute jamais d'accord? C'était avec toi que je …

Il comprit la suite sans que j'ai besoin de le dire et sourit.

  • Et toi tu regrette ?

Il sursauta, il ne s'y attendais pas non plus !

  • Qu'es que j'aurais à regretter ? C'était parfait... et toi...

Son regard se brisa tant l'émotion le bouleversais. Il s'en remordit la lèvre.

On sentit alors que le conducteur était très mal à l'aise et on se rendit compte que malgré nous nos visage était très près l'un de l'autre. On était tellement hypnotiser l'un par l'autre que nous avions oublier le reste du monde. Je reprit alors ma place sagement et le conducteur lança un regard noir à Hassan qui voulais tout dire. Il glissa alors la main entre la porte et son siège pour me prendre la main sans que le conducteur nous voit. Ça me redonna du courage. Il me regarda de nouveau, plein de malice et articula en silence :

  • Je t'aime tellement...

J'avais tellement envie de l'embrasser à ce moment la et de lui dire à quel point il était merveilleux. J'ai articuler un « Moi aussi je t'aime » en silence.

  • Comment tu va faire pour le ramadan... Je suis vraiment désolé.

  • C'est pas grave ne t'en fait pas. Je rattraperais après.

Il courra vers la chambre chercher mon mp3. La chambre... rien que de penser qu'il y retournais me chamboula, il y avait tellement d'émotions là bas. Quand il revint je vit tout de suite à son regard étincelant que retourner là-bas lui avait rappelé beaucoup de choses. Moi j’étais au bord de la crise cardiaque, je n'arrivais tout simplement pas à m'habituer à sa beauté, elle me désarçonnais toujours en l’apercevant.
http://manon.cowblog.fr/images/DSC2405bis-copie-1.jpg

Il me reprit la main en montant et voyant que je me perdais dans mes pensées il me demanda :

  • Tu est triste ?

Je soupirais en plongeant dans le noisette de ses yeux pour trouver du courage.

  • Pas encore...

Il me fit un regard désolé et je sentit que la tristesse le prenais lui aussi. On arriva bien trop vite à l'aéroport et quitter sa main rassurante fut une épreuve. Pendant qu'Aline faisais enregistrer les bagage je lui murmurais :

  • Je veut louper tous les prochains avions.

Il rigola de ma remarque.

La panique commença à prendre part de tout mon corps. Hassan le sentit et vint près de moi, mettre sa main sur mon épaule. Il me chuchota :

  • On se reverra... C'est écrit Tarbet. Je viendrais, tu viendra...Je t’appellerais c'est promis.

Je fermais les yeux, savourant ses mots rassurant et prenais mon courage à deux mains pour ne pas craquer. Il enleva sa main, Aline revenais avec les billets. Il me souffla avant qu'elle arrive :

  • Je t'aime plus que tout.

Je me suis retourner vers lui pour qu'il lise dans mon regard tout ce que je ne pouvais plus dire.

Puis ce fut l'heure des adieux. On s'est dit au revoir en se faisant la bise et je le vis partit loin de moi, si beau... Pourtant je ne parvenais pas à regretter. Je ne parvenais pas à croire qu'un homme aussi fantastique m’aie choisit, moi. Chaque pas qu'il faisait loin de moi, raisonnais sa voix velouté et charmante dans ma tête :

  • A bientôt...

 

http://manon.cowblog.fr/images/DSC2485.jpg

 

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3276131.htmlFri, 11 Mar 2016 17:54:00 +0100http://manon.cowblog.fr/poussiere-de-diam-s-3276131.html
http://manon.cowblog.fr/absence-3268792.htmlAbsence
Demain ça fera 2 mois que ton coeur immense à cesser de battre et que tu t'est envoler vers les étoiles.
Tu nous manque tellement... Te me manque tellement si tu savais le vide que tu laisse derrière toi. Un vide immense.
Ta maison n'a plus d'âme sans toi. Que vont devenir tes plantes que tu aimais tant? C'est bête c'est la première chose auquel j'ai penser en arrivant chez toi la première fois sans toi. J'étais là, assise près de ta place, je la gardais presque comme un chien devenu fou après la mort de ses maîtres.
J'avais ce sentiment qui ne me quittais pas que tu allais arrivais. Qu'a tout moment je pouvais voir ton visage apparaitre dans le couloir pour nous souhaiter la bienvenue. Je fixais cette porte comme une démente. J'avais l'impression de me noyais, que tout cas n'étais pas réel. Seul Papa me reconnectais de temps en temps pour tenter de me faire avaler quelques choses d'autres que de l'alcool.  Je n'entendais pas les conversations sans intérêt de tes autres petits enfants qui, comme à leur habitude, m'avait mise de côté. Je pleurais intérieurement, le coeur en miette. Il n'y avais que toi qui me voyais dans les repas de famille, Mamie tu t'en souvient? De toute ces fois où je me sentais être le vilain petit canard, être un fantôme que personne ne voyais, dont tout le monde se foutais. Puis je levais les yeux de la table et ton regard bienveillant et remplis d'amour m'acceillais. Tu me souriais et tu disais au dessus du brouaha: "Camille, tu ne dit rien? On veut savoir ce que toi aussi tu en pense, tu ne dit jamais rien". Tout le monde se taisais pour se retourner vers moi avec étonnement comme si ils découvraient enfin ma présence. Qui va le faire maintenant que tu n'ai plus là?
Tout à changer depuis que tu n'est plus là Mamie. Ton mari souffre beaucoup de son cancer. Je ne sais pas m'y prendre avec lui, je ne sais pas quoi lui dire. On as jamais vraiment parler tout les deux tu sais. J'aimerais l'aider mieux, car c'est l'homme de ta vie, ton grand amour, mais je ne sais juste pas comment. Je me rend compte que je ne le connais pas vraiment, j'étais tellement éblouit par toi que je l'ai un peu oublier. Il n'étais que le papy bricolo et rigolo jusqu'à maintenant. Il viendra certainement bientôt te rejoindre parmis les anges. C'est peut être mieux ainsi... En un instant cette maison qui abritais tant d'amour et de joie est devenu triste et remplis de douleur. Plus ne sera jamais comme avant. On ne fera plus Noël ici, avec tes yeux mouillés de joies de retrouver cette famille que tu aimais plus que quiconque. Tu étais notre pilier, notre Suisse. Même quand il y avais des tensions on faisais effacer  tout le temps de la soirée pour toi tu sais?. Qu'es qui va se passer maintenant? Papy va partir te rejoindre et après? On vendra ta maison? Je perdrais à jamais l'endroit de mon enfance, mes souvenirs avec toi, une partit de mon cocon? Je ne pourrais pas emmener mes enfants dans ta piscine et crier comme tu le faisais si bien de ne pas courir sur la mosaïque? Que va devenir Noël sans toi? C'est l'angoisse total Mamie. Tout arrive trop vite. Je n'y arrive pas tu sais. C'est intolérable.
Je ne pourrais plus descendre le chemin, toquer à la porte et entendre ton "Entre entre !" à travers la baie vitrer et entrer pour te trouver devant ton ordinateur à découvrir de nouvelles merveilles de la technologie. Embrasser ta joue rider et douce, sentir ton parfum, se prendre bars dessus, bras dessous pour te guider vers le canapé. On ne pourra plus parler des heures ensemble, a boire une grenadine et des petits gateaux qui te font grossir mais dont tu raffole quand même. Je ne pourrais plus te faire mes macarons que tu adore. On ne pourra plus donner notre avis sur tout, se surprendre à penser la même chose. Je ne t'entendrais plus dire "C'est marrant, chaque fois qu'on se voit on peut pas s'empêcher de refaire le monde!". J'aimais tellement te questionner sur le passé, ton enfance, tes parents, la guerre, ta vie. J'ai peur de ne pas avoir assez bien mémoriser tout.  Tu sais à quel point c'était important pour moi... On avait ce projet de t'enregistrer pendant que je te questionner, pourquoi on as jamais prit le temps de le faire?
Je n'ai pas beaucoup de regrets tu sais, j'ai passer beaucoup de temps avec toi sur ce canapé et je crois que tu as eu le temps de me transmettre tout ce que tu voulais pourtant c'est fou comme tu me manque. On as jamais assez des gens qu'on aime je crois.
Je ne sais pas si tu en avais consience mais tu étais presque une mère pour moi. Je pouvais te parler de tout et tu m'écouter toujours avec beaucoup d'intérêts, tu me conseiller toujours avec beaucoup de sagesse, tu me remonter le moral et tu sais mieux que quiconque me redonner confiance en moi. Tu me disais toujours "Camille, tu est forte et intelligent, tu peut réussit tout ce que tu veut du moment que tu te donne les moyen de réussir et de croire en toi". Quelque part c'est grâce à toi si j'ai réussi à passer mon permis. J'ai penser à ça ce jour là, et tu sais ce qui m'a donner la force d'affronter cette peur immense de l'échec? C'était que le jour de passer le permis, c'était aussi ton anniversaire. Je ne voulais pas te décevoir et je savais que si je le réussissais ce serais pour toi un super cadeau. J'ai penser à toi tout le loin de l'épreuve. Toi qui as toujours crut en tout mes projets même les plus fou, toi qui as toujours eu confiance en moi, qui me voyais beaucoup mieux que je ne le suis en réalité. Ca m'a donner une force inimaginable. Je ne voulais surtout pas te décevoir.
Et tu étais tellement fier pour cette victoire, tu m'a dit "Tu voit Camille, c'est exactement ce que je te disais, quand tu est décider le monde t'appartient", et j'ai rit avec toi.
Tu est quelqu'un d'exceptionelle Mamie. Tu est mon modèle. Tu as tellement de qualités, ta douceur, ton amour sans fin pour ta famille, tes petits plats a se faire damnés, tes morceaux de Chopin sur ton vieux piano , ton génie sur Photoshop, ton ouverture d'esprit, ton respect et ta bienvaillance envers tout le monde, ton courage... La liste est tellement longue. J'espère un jour avoir ne serais-ce qu'un quart de ta sagesse.
Tu ne t'ai jamais plaint de tes souffrances, et tu étais tellement jeune d'esprit que je n'ai pas vue les années passer Mamie. Je ne t'ai pas vue vieillir Mamie.
Tu me manque tellement... Je l'impression que tu m'a abandonner dans ce monde de fou. Je sais je suis égoïste. On as eu la chance de partager énormément de choses. Tu m'a dit tout ce que je devais savoir pour continuer sans toi je sais...
Je n'ai finalement qu'un seul énorme regret. Je n'ai pas eu la chance de te présenter mes futurs enfants, comme en ont eu la chance mes soeurs. J'aurais tellement aimer te les mettre dans les bras, voir ton regard s'éclairer, avoir tes impressions, me conseiller.
J'aimerais te dire que ton chalet à réussit à nous réunit David et moi comme tu l'espérais. Ca va beaucoup mieux entre nous gràce à toi. C'était ton dernier geste envers moi. Ta main avec ces clefs, le regard triste pour moi. Tu savais que c'était l'homme de ma vie. tu aimais David, énormément. J'entend encore ta voix "J'espère que ça va s'arranger pour vous deux. Ce serais un drame que vous vous sépariez". Jusqu'au bout tu as veiller sur moi finalement... Dire que ce jour là, comme tout les autres tu m'a dit de ne pas perdre trop de temps avec toi, sinon j'allais être en retard, et de profiter de ce voyage. On ne savais pas qu'on se disais adieu en réalité...
Je ne suis pas prête à te dire au revoir et je ne le serais jamais. J'espère que par l'esprit tu restera près de moi pour me guider. Quelque part, une partie de toi coule dans mon sang... Cette idée me rassure.
Je me suis remise au piano tu sais. J'espère devenir un jour une aussi bonne pianiste que toi et transmettre cela à mon tour à mes enfants et mes petits enfants. J'espère que ce que tu voit de la où tu est ne te déçoit pas. Je ne suis pas si parfaite finalement pas vrai? Je suis sûr que certaine chose même t'énerve au plus haut point et que tu aimerais me donner une bonne leçon. Ne t'en fait pas, j'entend encore très souvent ta voix dans ma tête qui me sermone Mamie :).
J'espère que tu arrive à veiller sur ton fils car il en as vraiment besoin. Tu lui manque beaucoup aussi tu sais.
Parfois j'ai envie de t'envoyer un mail pour te montrer les prouesses de David, tu aurais adorais ce qu'il as fait, surtout qu'il y as des cactus! Tu aurait adorer ces cactus! Je prend soin de mon orchidée j'espère qu'elle fleurira aussi bien que les tiennes.
Je rit à l'idée que tu lise vraiment cette lettre, tu me l'aurais renvoyer avec les erreurs d'orthographes en moins! Désolé ma pauvre Mamie, j'essaie de faire des efforts pourtant je te jure.
Ce qui est sûr c'est que tu ne sera pas oublier. Je parlerais de toi à mes enfants. J'essaierais de leurs transmettre toute la richesse que tu ma transmise. J'essaierais d'être à la hauteur. Je leur raconterais que leur arrière grand mère étais une femme d'exception et qu'ils ont de quoi être fier de faire partit de tes descendants.
Merci d'avoir donner naissance au meilleur des pères, merci d'avoir étais une mamie si géniale, merci d'avoir étais qui tu est.
Je t'aime infiniment, tu me manque,

Ta petite Camille

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3268792.htmlSat, 20 Sep 2014 16:34:00 +0200http://manon.cowblog.fr/absence-3268792.html
http://manon.cowblog.fr/la-vie-3193079.htmlLa vie
Revenir ici comme une évidence, un besoin incontourable,
Comme d'habitude David dort, alors je pleure seule sans espoir d'avoir la phrase qui rassure comme seul mon père sait faire.
Je pleure doucement, sans cris, sans desespoir profond pour une fois, juste un flot de larmes douces qui coulent seules en regardant la lune, comme une impuissance contre laquel je n'essaie même pas de me battre, juste une constatation qui fait si mal.
Et je me dis. Pourquoi la vie est-elle aussi dur avec nous?
Y a-t-il vraiment un but dans tout sa ou tout n'est  que chaos.
Pourquoi ma soeur mag a-t-elle du tant souffrir? Souffrir du manque de père, d'une mère incapable de l'être, incapable de ne dire qu'un seul compliment gentil! Souffrir de dépressions, du manque terrible de drogue? Elle qui est une âme si pure, si belle. Elle, l'enfant qui rêve de conte de fée et d'un monde moins cruelle pour son coeur trop tendre pour ce monde réel. Elle qui n'a fait de mal a personne, méritait-elle tout cela? Non
Pourquoi mon père a du perdre l'amour de sa vie ? Pourquoi n'a-t-il jamais put aimer de nouveau et s'est tuer toute sa vie pour ses enfants sans jamais prendre du plaisir pour lui seul? Devais-t-il souffrir de toutes ses maladies pour le restant de sa vie? Il ne le mérite pas non plus car il n'y as pas plus bel ame que lui.
Pourquoi cette homme à la télé passionner de son boulot, battue dans son enfance, et ayant étais abandonner par sa femme doit il vendre sa ferme qui est tout ce qui lui reste? Le méritait-il lui aussi?
Quel est le sens de la vie? C'est bien ce que je demande sans cesse a la lune sans réponse. Pourquoi nous infliger toute cette douleur a ceux qui le mérité le moins. Pourquoi m'avoir priver de Lui... Hein la lune, toi qui nous as si souvent observer, pourquoi m'infliger ce manque du matin au soir tout les jours?
C'est étrange la lune, je t'ai tant aimer, tu me faciner et même tu est devenir Son symbole, comme si je Le voyais a travers toi. POurtant ce soir je te déteste.

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3193079.htmlWed, 27 Jun 2012 00:08:00 +0200http://manon.cowblog.fr/la-vie-3193079.html
http://manon.cowblog.fr/no-dream-no-futur-3171408.htmlNo dream no futur C'est bien le seul a arrivé encore à calmé les crises d'angoisses.
Je m'abandonne à la musique le temps d'un instant ne plus penser à rien. Le désespoir s'empare de moi de jour en jour. Je ne suis capable que de rester devant Angel. Ma vie ne ressemble plus à rien, plus de but, plus d'envie, plus d'avenir.
Je ne sais pas ce que je vais devenir. Je n'arrive plus à respirer.
Ques que je vais foutre de cette vie. Comment trouver la force de se lever le matin, de travailler, et dans quoi?
Rien ne me fait envie ou ne me bouge. Je n'ai plus personne. Tous ceux qui étais capable de me remonter le moral ne sont plus la.  Et je m'écroule. Je suis une loque nulle. Je ne suis capable de rien seule. Je me hais.
Lundi retour à la fac... Je vais y aller? Qu'importe... qu'es que ca peut bien foutre...
Plus rien n'a d'importance. Plus rien n'a de sens....
Je ne sent plus rien, je ne veux plus voir personne, ni parler, ni prendre soin de moi...
Plus rien ne m'attein

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3171408.htmlSat, 03 Mar 2012 14:59:00 +0100http://manon.cowblog.fr/no-dream-no-futur-3171408.html
http://manon.cowblog.fr/verites-3171050.htmlVérités Tellement mal que même quand je ne veut rien montrer mon masque si habituelle devient partielle. Dans le miroir mon visage sourie mais mes yeux sont aussi mort qu'un cadavre.
Plus le temps passe et pire c'est. Ca prend toutes mes pensées. J'ai envie d'hurler, de pleurer, rien à faire. La réalité est là, je ne peut l'oublier, je ne peut ne peut pas imaginer un peut etre c'est pas vrai.
La seule chose aujourd'hui qui me tien en vie, qui me donne envie de me lever le matin: Magali.
Heureusement qu'elle est la

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3171050.htmlThu, 01 Mar 2012 13:17:00 +0100http://manon.cowblog.fr/verites-3171050.html
http://manon.cowblog.fr/echecs-3168565.htmlEchecshttp://manon.cowblog.fr/images/PeytonArtworkSometimesTheyComeBackthumb.jpg


Que faire maintenant?
L'echec des études est de plus en plus proche et évident, je ne fais rien pour les réussir.
Qu'es que je vais faire? Qu'es qu'il faut que je face pour réussir cette vie parfaite dont tout le monde rêve...
Qu'es ce que je veux vraiment et qu'es que je fais pour l'image que je veux donner...
Je suis perdue. Mon cerveau ne répond plus. Je ne sais plus ce que je veux et ce que je ne veux pas. Je me sent tellement seule...
J'ai réalisé que j'avais la chance immense d'avoir trouver l'homme de ma vie à a peine 19 ans et c'est quelque chose de tellement rare.
J'ai beau raler ici, je l'aime de tout mon coeur  et je réalise aujourd'hui que c'est bien la chose la plus précieuse que j'ai. Un homme qui m'aime comme je suis, même les cheveux en vrac et le visage pas maquiller ! Avec mes moments de délires total, même quand je pète les plombs pour rien et que je suis insupportable il reste là. Il as ses défauts aussi mais ce n'est rien par rapport à la chance que j'ai de l'avoir près de moi. J'ai la chance de pouvoir rêver d'un avenir a deux. Et même si ça fait totalement cucu et que j'ai toujours rejeter ça. J'ai réellement envie de l'épousé et d'avoir des enfants qui lui ressemble. Qui aurais cru ça de moi hein? Pourtant c'est ce qui me fait le plus rêver et me pousse à me battre en attendant ce jour. Car je sais qu'il faudra du temps, il faudra une situation et quelques années pour voir si nous résistons à la vie, la routine et les épreuves. Pourtant j'ai du mal à attendre parfois. J'ai l'impression de toujours attendre tout dans ma vie. Comme si j'étais incapable de vivre l'instant présent.
Et puis c'est encore un truc de société, que penserez les gens d'une fille qui se marie à 20 ans? Que penserez les gens d'une fille qui abandonne les étude et est enceinte??
Roh je dis n'importe quoi. C'est le gros bordel dans ma tête. La chose qui me manque en réalité c'est mes potes. Mes vraies potes. C'est bien gentils ces "amis" qu'on se fait à la fac ou ailleurs, ca rigole vite fait mais ils ne nous connaissent pas, je ne peut pas parler comme on parlais ensemble. c'est ce qui me manque le plus, et ma psy l'avais bien compris. Elle me disais tout le temps de téléphoner, d'invité mes potes en ville. Les réponses étais occupés, loin, ou je ne sais quoi... Et puis plus de réponse. Je n'ai plus la force de me démener pour une seule sortie. J'ai l'impression de me battre pour certaine amitié pour quel dure et c'est dure à avaler que les gens n'ai plus envie de vous voir. Surtout après autant d'amitité ou simplement par le fait que j'habite avec mon mec et que l'on pense que j'ai plus besoin d'eux. J'aurais toujours besoin de vous.
L'amitié est quelque chose qui as toujours été fondamentale dans ma vie et c'est pas l'amour qui va m'enlever le besoin de potes. J'ai besoin de vous parler. De rire, de pleurer avec vous et qu'on se raconte nos malheurs. La preuve je suis en train de pleurer devant le dernier épisode de friends oui ils se séparent tous. Pour moi l'amitié c'était éternelle.... es-ce que je me suis vraiment autant tromper que ca?
Parce que j'ai pas envie de recommencer. J'ai pas retrouver des amis comme ça depuis et je n'en ai vraiment pas envie.
Quel boulot, quel étude je vais bien pouvoir faire? Je veux travailler à la maison, à un bureau miteux? JE veux faire un truc qui me plait vraiment ou qui me donnera assez de fric pour élever des enfants? Qu-es qui est le plus important? Un boulot qui pète ou que personne ne croira en moi mais qui me plaira tout autant?
Pfou j'en peut plus j'en ai marre...
C'est trop compliquer.

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3168565.htmlThu, 16 Feb 2012 14:04:00 +0100http://manon.cowblog.fr/echecs-3168565.html
http://manon.cowblog.fr/chaos-ko-3166451.htmlChaos, KO...http://manon.cowblog.fr/images/rat.jpg
C'est l'horreur en moi.
Le chaos, le Mal, la peur, la haine.
J'étais si peu haineuse avant, ce n'étais un sentiment que je n'avais jamais, parce que je savais qu'il ne faut jamais juger trop vite un individu.
Le pire c'est seule devant les volets à poncer chez ma soeur. Mon cerveau ne veut plus s'arrété de rebouclé sans fin sur des chose auquel je ne voudrais plus jamais penser. C'est la panique en moi et les larmes coulent toutes seule sur le bois de désespoir.
La haine est contre ma mère (celle que je n'appelle que par Aline). Cette haine étais partie, j'avais accepter de ne pas avoir de mère car elle est comme ca et j'étais arriver à me protéger contre le mal quel est capable de faire en étant le moins proche d'elle possible. Mais quand je la vois faire du mal à ma soeur, elle qui a déjà trop souffert ca me donne une rogne indestructible. Ca m'est insuportable de la voir lui faire du mal encore et encore et de ne rien pouvoir faire si ce n'est la tenir à l'écart autant que je le peut. Qui que ce soit, je la protègerais parce qu'elle ne mérite pas de souffrir et pourtant la vie à était plus que cruelle avec elle et je ne veux plus que ca recommence. Ne serais-ce qu'un tout petit peu. Elle mérite plus que quiquonque le bonheur et celui qui ne sera pas d'accord avec ça, aura droit à ma colère.
C'est dur de ne pas avoir de mère, de ne pas pouvoir discuter de truc de fille, apprendre à etre féminine etc... mais quand on va déjà mal, ne pas avoir ce soutient, c'est d'autant plus douloureux. Une mère ce doit d'être un pilier qui ne flanche jamais, comme mon père l'étais. Hors il n'y as pas plus instable qu'Aline. Alors on as rien as qui se raccrocher quand ça va pas.
Trois jours que je bosse la bas et pas un seul cahier d'ouvert. Je ne sais vraiment pas ce que je vais devenir, si je vais finir en HP comme ma soeur peut être. Peut être qu'un jour y'aura le truc de trop qui fera que je n'arriverai plus à faire semblant et que je deviendrais skiso qui sais.
J'avais envie de tellement de chose avant, je réver de tant de chose dans ma vie et pourtant la c'est l'impasse et même les rêves les plus fous n'arrive pas à me décoller. Je suis une loque. Incapable de se construire ce savoir quoi faire. Rompre avec david? Ce serais une solution pour aller mieux ou me ferais encore aller plus mal? Je n'en sais rien.
Vous savez le seul truc qui me rassure ce serais que les Maya est raisons et qu'on crève tous me 21 decembre. Il n'y aurais plus de soucis d'étude, d'avenir, d'amour ou non, de problème d'argent ou j'ai même pas de quoi m'acheter des fringues ...
Ce serais une libération et personne ne serais triste parce que je ne serais plus là car on serais tous partie.
Le monde ne tourne pas rond, pas étonnant que ma vie elle même ne tourne pas rond. Je n'ai plsu confience au gens, même ceux en qui j'avais le plus d'estime ont révéler leur vrais visage. Seul ma soeur ne m'a jamais déçu car elle est elle sans faux semblant, elle est honnète est c'est la plus grande qualité qui soit selon moi. C'est dur d'être autant déçu en les gens auquel on avait plus confience, ceux en qui ont attendais beaucoup, peu être trop. C'est ça qui me brise le plus je crois. Finallement y as t-il une seul personne sur cette terre de vraiment bonne? Ou sommes nous obligatoirement mauvais à un moment de notre vie, comme je l'ai étais ce fameux soir ? C'est désolant...
Je ne sais pas où je vais alors je vis chaque jour sans penser à demain. Et pour l'instant ça marche pas mal.
Greg et Mag ont même réussis à me faire rire, d'un rire vrai, non forcée hier, un petit miracle tellement bon.
Je l'ai aime, car si je leur remonte le moral parfois ils remontent aussi le mien!



]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3166451.htmlSun, 05 Feb 2012 12:17:00 +0100http://manon.cowblog.fr/chaos-ko-3166451.html
http://manon.cowblog.fr/brouillard-en-puree-de-pois-3164806.htmlBrouillard en purée de pois....
                   Le pire cours d'anglais de tout les temps donner pour les futurs psychologues me permette de te réécrire petit blog.
Il faut dire que ma vie fait des choses étranges ces temps ci. Des moments où je me sent beaucoup mieux, en rangeant l'appart de ma grande soeur préféré. En le voyant, en parlant avec elle et de la voir se relever, tellement belle dans son bonheur, tellement forte qu'elle est aller de son propre grès à l'hospital quand cela n'allais plus. Cela donne une force énorme de la voir ainsi pour l'aider encore plus et rendre son appartement un vrai paradis. Mais il y as toujours la fac, certain cours horrible, tant et tant de données à enregistrer dans me petit cerveau. J'ai du mal avec la fac tout cours. Je n'arrive pas à trouver un rythme, un équilibre pour la réussite et ça me détruit le moral. Pourtant quand j'y suis  j'y suis bien, comme une petite bulle d'évasion et de solitude. Un soir j'avais des larmes aux yeux de rage contre moi même quand je me suis rendu compte que je n'avais pas envie de rentrer chez moi. Pourquoi? C'est étrange autant parfois je vois David comme la première fois, et ça me nourrit de l'intérieur comme une bulle de lumière qui éradit dans mon sang. Mais il y as tout ces moment où il ne me voit pas, ou il parle sans s'arréter, me coupant la parole, ne m'écoutant pas un seul mot. Ces moments ou il râle contre tout et rien, juste un mec qui rouler mal. Ces moments devant l'ordi, devant la télé, ses absences et son manque de plus en plus cruelle d'attention et de tendresse. Dans ses moments la je n'ai même plus l'envie de le faire rire, de faire des efforts, de la cajoler. Ces moments je ne suis plus amoureuse de lui et même parfois je le déteste, j'ai envie de la frapper comme une rage en moi qui dort car je ne trouve aucune solution. D'aileurs la nuit dernière dans mon sommeil j'ai fait une sorte de sommnambulisme et je l'ai frapper! Comme quoi...Je me ré-enfonce à vitesse grand V dans la Manon, même je crois encore plus que dans mon premier jour de seconde. Je me rend compte lorsque je parle quelques minutes avec un voisin de table ou de cigarette, je ne sais plus comment faire, je reste coincer, embéter et me réfugie finalement dans un silence sans fin. Je ne suis toujours jeune mais cela fait tellement longtemps que je ne suis plus avec des amis des gens de mon age que je ne sais même plus agir comme mon age. Ca me démolit de constater ca. Je ne vois plus ma psy, elle ma saouler. Et bizarrement je me sent mieux sans elle. J'ai progresser au niveau de me pardonner pour mon erreur, et seule j'ai réussit à passer à autre chose. LE plus important c'est l'amour et le seule que j'aime (meme si c'est à mis temps en ce moment !) c'est bien David.
Hassan a fait un petit film pour sa compagnie de voyage, 20 min de son visage, de sa voix. J'en pleurais, j'en riais parfois, retrouver ses mimiques, son raged, ses expressions. Je crois qu'il ne finira jamais de me manquer. Je ne pourrais jamais l'oublier. Plus les années passer plus je l'envie me brule de la revoir, lui reparler. On parlais tellement tout les deux, on se comprenais tellement bien. Ca me ferais tellement de bien de le voir mais le risque et que cela me face aussi extrèmement mal, et c'est risquer... L'avantage c'est que je crois qu'il ne même plus, ses rares textos sont plus amicales. Ca me rassure de savoir qu'il ne souffre plus de notre histoire. Cette histoire d'amour aura étais le grand Amour, la première et la plus dure de ma vie. 
J'ai peur de louper encore ces études, ce qui est bien partie... Ques que je vais devenir si même une tite fac de psycho je suis incapable de la réussir? COmment je vais pouvoir construire un avenir, une famille?
Je me pose trop de questions. J'ai vue mon père hier et comme à son habitude il me rend anxieuse, rend tout trop difficile. La vie doit se prendre avec légerté je pense, sinon on vie une vie de peur sans avoir jamais vécu....
Sur ces bon mots qui me rassure je vous laisse et vous embrasse...
Mes amis perdues....
Manon

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3164806.htmlFri, 27 Jan 2012 10:58:00 +0100http://manon.cowblog.fr/brouillard-en-puree-de-pois-3164806.html
http://manon.cowblog.fr/un-verbe-3155213.htmlUn Verbe Petit carnet oublier au fond de ma table de nuit sous une tonne de draps Bonjour. Tu sais que tu m'a manquer sans que je ne m'en rende compte? Les mots ont eu du mal a couler de nouveau mais le flot reviens par grandes vagues, comme un barrage ayant trop longtemps retenus d'eau. Je te redécouvre, tes mots anciens, la sensation de la plume qui glisse et tout qui se vide en moi, qui me soulage.
Pour la peine je lui ai trouver un nom: Adélaïde.Il était temps, il ne reste plus qu'une dixaine de pages au carnet qui regroupe 8 ans de ma vie aujourd'hui.
8 ans que j'écris mes joies et mes pleurs, tout ce qui me viens. 8 ans de loyaux service. La plus grande de mes psy, la plus patientes, et la moins cher. Elle ne me coupe pas car les 45mins sont écoulés. Elle ne m'a jamais demander d'argent Adélaïde en 8 ans. Elle ne m'a jamais juger, n'a jamais trahis mes secrets. Alors quand elle sera terminer, mon prochain cahier gardera son nom. Et dans le premier de glisserais un petit billet, pour la peine qu'elle s'est donner  pour éponger mes pleurs ! Qu'elle fidèle compagne. J'en suis toute boulverser de toutes ces pages de vies, de toutes ces mémoires que j'oublie mais qu'elle est capable de me faire revivre comme au premier jour. J'aurais tant de chose à dire à cette Manon là, celle d'avant qu se pose toutes ces questions auquel personne n'a la réponse. Moi j'aurais tant à lui répondre. Et la Manon du futur, qu'a tu as me dire? Tu dois en avoir tant... Pourtant elle reste silencieuse.
Je suit ses conseilles et je suis aller voir mon père quelque jours. Il m'avais manquer lui aussi, ainsi que ma foret, ma maison, ma chambre.... M'endormir dans ce lit moux, ou il n'y as aucun bruit. Dans ce vert pomme, dans MON univers . Ma bulle hors du monde. J'ai retrouver cette fille qui étais la, j'ai pleurer ce temps, si heureux et si malheureux à là fois. Je me sentais chez moi mais comme une étrangère. Comme si c'était à une autre fille, tout ces mots accrocher partout pour redonner courage, ces dessins si tragiques, ces listes de choses irréalisables mais que je voulais faire. J'ai pleurer parce que passer du temps ici, dans cette solitude qui permet de réfléchir à temps de choses je le veux encore. Quand je l'ai quitter, déjà le sac sur le dos, j'ai pleurer de nouveau. Ce monde est celui de l'enfance, plus jamais je ne pourrais y vivre et ce caractère de non retour est tellement douloureux. Plus jamais je n'appartiendrais à cette chambre et tout les trésor qu'elle as en elle. Elle tombe en ruine, de la poussière partout, plus de vêtements, plus de disques, pas même un crayon, mon mirroir est partis... Seul mes peluches restent comme gardiennes du temple de mon enfance. Je suis descendu et mon pêre vue tout de suite que les larmes étais au bords de mes yeux. J'avais oublier ce que cela faisais d'être près de quelqu'un qui vous connais par coeur et qui sais d'un regard que vous voulez pleurer. Il m'a pris dans mes bras et son odeur si rassurante à eu raison de moi. Et il pleura avec moi, il m'avoua que je lui manquer et que la vie seul, sans moi dans cette maison étais difficile parfois. 
Je suis partie le coeur lourd en me prométtant de passer les prochaines vacances une semaine entière avec lui.
Je suit les conseilles et j'ai vue Christelle cette après-midi. Et ca m'a fait le plus grand bien. Ne plus voir mes amis me peser trop et je ne faisais rien. Rien qu'une après midi entre filles, sans penser à rien, juste parler, faire les boutiques et rire. J'avais oublier le gout du rire. Le partage et le bonheur de l'amitier. Comme des enfants nous avons acheter un bracelet, un ayant graver "best" et l'autre "Friends". Un petit bracelet avec le signe peace... Et c'est bète comme ça m'a toucher et comme j'aime cet petite camelote aujourd'hui. Se gaver de churros alors que je viens de galérer à perdre 5 kilo !
L'amitier et l'une des choses les plus précieuses qui soit au monde, elle me l'a prouver aujourd'hui.
Je suis entourer de gens formidable, il faut que j'arrête de l'oublier et que je face l'effort de prendre le temps d'en passer avec eux.
Je vous aimes
Manon
http://manon.cowblog.fr/images/hommepleur.jpg

]]>
http://manon.cowblog.fr/commentaires-3155213.htmlMon, 05 Dec 2011 22:32:00 +0100http://manon.cowblog.fr/un-verbe-3155213.html